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Quand l'Italie vend ses clubs de foot

Totti [KEYSTONE - Claudio Onorati]
Les patrons de Totti, la star de la Roma, sont des Américains. - [KEYSTONE - Claudio Onorati]
Roma sauce américaine et Inter mode indonésienne au menu de la Serie A: l'AS Roma et l'Inter Milan, deux géants du foot italien, sont désormais aux mains de capitaux étrangers, confirmant la valeur marchande du Calcio.

Après l'arrivée des Bostoniens Thomas Di Benedetto et James Pallotta à la tête du club de la capitale, dont ils possèdent 69%, l'Indonésien Erick Thohir vient de racheter 70% de l'Inter, le dernier club italien champion d'Europe, en 2010.

Les grandes familles italiennes lâchent le foot

Erick Thohir, le nouveau "boss" de l'Inter. [Antonio Calanni]
Erick Thohir, le nouveau "boss" de l'Inter. [Antonio Calanni]

Comme l'Angleterre (les deux Manchester, Chelsea...) ou la France (Paris SG, Monaco), la Serie A attire désormais les riches investisseurs d'autres continents. Le changement est encore plus radical en Italie, où les clubs étaient depuis toujours la propriété des grandes familles italiennes. Mais les Sensi ont lâché la Roma, comme les Moratti ont vendu l'Inter.

Certes, la Juventus reste à la Fiat et aux Agnelli, le Milan AC aux Berlusconi, et la Fiorentina aux Della Valle. Mais tous ces grands noms de l'industrie transalpine cherchent eux aussi de nouveaux actionnaires à l'étranger.

Les riches et passionnés présidents italiens n'ont plus les moyens de dominer l'Europe, comme ils le faisaient encore au début des années 2000.

Ils commencent à partager leurs clubs avec des fortunes venues de l'étranger, mais n'ont pas encore trouvé de mécène prêt à investir sans compter comme les Qataris du Paris SG ou le Russe Roman Abramovitch à Chelsea.

L'objectif est aussi de mieux vendre le foot italien dans le monde, démarche entreprise de longue date par les clubs anglais.

afp/tai

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