D'après le bulletin de santé dévoilé mardi au CHU de Grenoble, une intervention chirurgicale a été réalisée dans la nuit pour réduire la pression intracrânienne de Michael Schumacher.
Malgré une "situation mieux contrôlée" que la veille, le septuple champion du monde de Formule 1 n'est "pas hors de danger", a précisé le chef du service de réanimation, le Pr Jean-François Payen.
"Amélioration passagère"
Une "amélioration passagère", apparue lundi en fin d'après-midi lors d'un nouveau scanner, a permis à l'équipe médicale de réaliser une deuxième opération, pendant près de deux heures, pour "évacuer un hématome situé sur la droite" du cerveau.
"Hier, à la vision du scanner, on était un peu surpris par cette amélioration", a commenté le Pr Emmanuel Gay, chef du service de neurochirurgie.
D'après lui, l'hématome évacué "existait déjà" la veille, mais il était "hors de question" de l'opérer.
Le scanner de contrôle a montré mardi matin que l'évacuation de l'hématome était "correcte et satisfaisante", a indiqué le Pr Jean-François Payen. Ses "autres lésions" au cerveau ne "laissent pas présager beaucoup plus qu'une surveillance horaire", selon le Pr Payen.
Schumacher, qui souffre de lésions crâniennes "diffuses et sérieuses", avait subi dimanche une première opération.
"Il faut rester réaliste"
Présent au "titre d'ami" depuis dimanche au CHU de Grenoble, le Pr Gérard Saillant, qui dirige l'Institut du cerveau et de la moelle épinière, a appelé les nombreux journalistes venus du monde entier à "ne pas mettre de pression sur le monde médical".
"Il ne faut pas se dire que c'est gagné. Mais plutôt qu'il y a des hauts et des bas et que globalement c'est un peu mieux qu'hier. Mais il faut rester réaliste", a-t-il insisté.
Michael Schumacher, qui effectuait un séjour privé à Méribel, en Savoie, skiait dimanche matin en compagnie de son fils de 14 ans dans un secteur hors piste lorsqu'il a chuté à pleine vitesse, sa tête heurtant un rocher.
Le plus grand champion de l'histoire de la F1, qui aura 45 ans le 3 janvier, est toujours placé en "hypothermie" et "maintenu dans un coma artificiel", ont ajouté les médecins.
afp/baru
Schumacher "ne skiait pas vite"
L'accident de ski de Michael Schumacher est dû à "un enchaînement de circonstances malheureuses" et en aucun cas à une vitesse excessive de l'ancien pilote automobile allemand, a affirmé son attachée de presse Sabine Kehm à Grenoble.
"Apparemment son casque s'est cassé. Mais cela ne signifie pas que Michael skiait à grande vitesse. Il n'allait pas vite", a déclaré Mme Kehm à quelques journalistes, en marge d'une conférence de presse à l'hôpital de Grenoble.
"Il a buté sur une pierre en commençant un virage. C'était un enchaînement de circonstances malheureuses", a ajouté la porte-parole du septuple champion du monde de F1. "Il a fait une manoeuvre normale pour un virage", a-t-elle insisté.
Sabine Kehm a aussi affirmé que Michael Schumacher n'était pas seul avec son fils quand il a chuté dimanche en faisant du hors-piste dans la station de Méribel. "Il était avec un petit groupe d'amis", selon elle.
Un faux prêtre tente de s'approcher
Un homme s'est déguisé en prêtre pour tenter de s'approcher de la chambre où est hospitalisé Michael Schumacher, a annoncé mardi l'attachée de presse du pilote.
"Un homme déguisé en prêtre a semble-t-il essayé de se rapprocher de Michael", a déclaré Sabine Kehm. "Je demande à tout le monde de laisser les médecins travailler et de laisser la famille Schumacher passer du temps avec Michael dans le calme", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Kehm, l'homme déguisé pourrait être un journaliste. "C'est ce qu'on m'a dit", a-t-elle expliqué. "On constate que, manifestement, les gens essayent de se déplacer dans l'hôpital, au-delà de la salle de presse. C'est à mon sens très regrettable."