L'entrée de tous les automobilistes à Sotchi est désormais filtrée et l'accès à cette ville de 350'000 habitants est interdit aux véhicules venant de l'extérieur ne disposant pas d'autorisation spéciale.
Les forces de l'ordre, déjà déployées en nombre dans cette station balnéaire entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase, ont été renforcées mardi.
Surveillance par satellite
Ce dispositif entre en vigueur un mois avant les JO, du 7 au 23 février, et sera maintenu jusqu'au 23 mars, soit une semaine après la clôture des Jeux paralympiques (7 au 16 mars).
Quelque 37'000 policiers et des unités de l'armée de terre seront mobilisés pour assurer la sécurité des Jeux, le plus grand événement international organisé par la Russie depuis la chute de l'URSS en 1991.
"A partir du 7 janvier, toutes les unités chargées de la sécurité des participants et des invités aux Jeux olympiques seront prêtes à intervenir à tout moment", a déclaré lundi le ministre russe des Situations d'urgence, Vladimir Poutchkov.
La surveillance va s'effectuer aussi depuis le ciel avec un système par satellite, a-t-il ajouté, soulignant que "toutes les questions de sécurité des Jeux olympiques" seraient désormais réglées "au plus haut niveau".
Dispositif plus strict qu'à Pékin
Les mesures de sécurité exceptionnelles ont été décidées de longue date, pour faire face notamment à la menace terroriste. Le chef de la rébellion islamiste du Caucase, Dokou Oumarov, avait en effet appelé en juillet à empêcher la tenue des Jeux de Sotchi "par tous les moyens".
Et les craintes de voir des militants islamistes lancer des attaques pendant ce rassemblement mondial ont été accentuées par deux attentats suicides non revendiqués, attribués à des kamikazes, qui ont fait 34 morts les 29 et 30 décembre à Volgograd (sud-ouest), à 700 kilomètres de Sotchi.
Contrôlé par le puissant Service fédéral de sécurité (FSB), le dispositif de sécurité mis en place pour ces Jeux est encore plus sévère que celui en vigueur pendant les JO d'été de Pékin en 2008.
La Russie va notamment surveiller toutes les communications grâce à un système qui permet au FSB d'accéder à tous les échanges téléphoniques et sur l'internet, ont révélé deux journalistes russes fin 2013.
afp/baru
"Zone spéciale" pour les manifestations
Le week-end dernier, le président Poutine a cédé aux pressions du Comité international olympique (CIO) en autorisant finalement les manifestations pendant les Jeux, dans une "zone spéciale", revenant sur une décision initiale d'interdire toute protestation.
Les Etats-Unis prêts à collaborer
De leur côté, les Etats-Unis se sont déclarés prêts à aider la Russie à assurer la sécurité des JO "si une demande" en ce sens était formulée, a déclaré la semaine dernière le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, à son homologue russe, Sergueï Choïgou.