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Pas de corruption, mais...

Armstrong, ici aux côtés de l'ex-président de l'UCI Hein Verbruggen, a bénéficié des années durant d'un traitement de faveur. [Christophe Ena)]
Armstrong, ici aux côtés de l'ex-président de l'UCI Hein Verbruggen, a bénéficié des années durant d'un traitement de faveur. - [Christophe Ena)]
L'Union cycliste internationale (UCI) n'est pas coupable de corruption mais ses anciens dirigeants ont accordé "un traitement préférentiel" à Lance Armstrong. Telle est la conclusion d'une commission indépendante. "Il y avait un échange tacite de faveurs entre les dirigeants de l'UCI et Lance Armstrong et ils ont présenté un front commun contre quiconque oserait l'attaquer", explique le rapport de cette commission qui a travaillé durant 13 mois.

Les 3 enquêteurs établissent aussi qu'à plusieurs reprises, l'UCI n'a pas respecté ses propres règles. Entre autres sur les certificats médicaux établis a posteriori pour justifier l'utilisation de corticoïdes, pour le Français Laurent Brochard lors de son titre mondial en 1997 et pour Armstrong dans le Tour 1999.

La commission a reconnu une absence de preuve sur deux autres affaires. D'une part le lien supposé entre le faux contrôle positif du Tour de Suisse 2001 et l'achat par l'Américain de matériel antidopage offert à l'UCI, d'autre part l'éventuel financement par Armstrong, pour partie, du rapport Vrijman commandité par l'UCI en 2005 et censé enquêter sur les révélation de dopage le concernant.

Il reste que le Texan, écarté du sport de compétition en 2012 après sa suspension par l'agence antidopage américaine (Usada), a bénéficié des années durant d'un traitement de faveur de la part de la fédération internationale. Par exemple, la possibilité de recourir en 2009 dès le Tour Down Under en Australie avec quelques jours d'avance par rapport au règlement.

afp/bao

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L'Usada veut des sanctions judiciaires

Le patron de l'Agence américaine antidopage (Usada) Travis Tygart a réagi dimanche à la mise en cause des anciens dirigeants de l'UCI en espérant qu'ils soient traduits en justice.

L'UCI ne savait pas faire la différence

En somme, résume le rapport, "la direction de l'UCI ne savait pas faire la différence entre le héros Armstrong, le septuple vainqueur du Tour survivant du cancer et modèle pour des milliers de fans, et le coureur Armstrong, doté des mêmes droits et obligations que tout autre cycliste professionnel".

La commission se montre sévère pour les deux prédécesseurs du Britannique Brian Cookson, président de l'UCI depuis 2013. Pour l'Irlandais Pat McQuaid et plus encore pour le Néerlandais Hein Verbruggen, le tout-puissant président de l'UCI jusqu'en 2005.