La presse internationale se déchaîne

"Le parrain", poursuit en pages intérieures le journal le plus lu d'Europe, réclamant sa démission "au nom des millions de fans de football". "Rien ne peut lui être reproché personnellement", relève Bild, "mais couvre-t-il une association criminelle qui, en contrepartie, le maintient au pouvoir ?", demande-t-il.

"Les preuves sont accablantes, grâce, essentiellement, à des informateurs. Blatter est en fait à la tête d'un gang de fraudeurs", affirme le tabloïd hollandais De Telegraaf.

"Culture de corruption"

"L'homme est extrêmement associé à cette culture de corruption qui a caractérisé l'organe de gouvernance du sport le plus populaire dans le monde", écrit le Sydney Morning Herald en Australie, où le ressentiment demeure vif après l'échec humiliant avec une seule voix à la candidature pour le Mondial de 2022 face au Qatar. Les conditions d'attribution de ce Mondial ainsi que celui de 2018 à la Russie font désormais l'objet d'une enquête du parquet suisse qui a saisi des documents mercredi au siège de la FIFA à Zurich.

"Le général Blatter avance pendant que l'armée de la FIFA se désintègre", titre le quotidien généraliste portugais Publico, tandis que son concurrent Diario de Noticias affirme que "les arrestations à la FIFA ne sont que le début et ne peuvent pas en rester là".

"FIFA Nostra"

"Comment Blatter peut-il survivre ?" est un des titres de la presse anglaise, qui se déchaîne jeudi contre le patron du football mondial. Les autres Unes du Royaume-Uni sont dans ce ton, avec "Fin du match" ou encore "Le début de la fin" surplombant une photo du Suisse se tenant la tête entre les mains.

La France n'est pas en reste, avec "FIFA Nostra", reprenant l'imagerie de l'affiche du film "Le Parrain", pour Libération, tandis que L'Equipe titre sur "Le scandale de trop" avec un éditorial intitulé "Pourriture".

"24 ans de pots-de-vin"

En Italie, pays du "calcio", où le foot est (presque) considéré comme une religion, toute la presse fait sa une sur la FIFA: du "tremblement de terre sur la FIFA de Blatter" (La Repubblica) au "Mondial, 24 ans de pots-de-vin" (Corriere della Sera). La Gazzetta dello Sport écrit "Le système Blatter tremble".

"Le pape Benoît XVI a démissionné, le roi d'Espagne a abdiqué, le président Sarkozy a perdu les élections, Blatter résiste", écrit notamment La Stampa.

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si/adav