Le basketteur vaudois a gagné la partie face à la police new-yorkaise. Les six jurés ont rendu un verdict de non-culpabilité, à l'issue d'un procès qui a duré cinq jours au tribunal pénal de Manhattan. Une décision qui va alimenter le débat, aux Etats-Unis, à propos des brutalités policières.
L'affaire remonte au mois d'avril. Devant une boîte de nuit de Manhattan, une altercation éclate entre le joueur et des policiers. Thabo Sefolosha est jeté à terre et maîtrisé par plusieurs agents. Il subit une fracture du péroné, qui va mettre un terme à sa saison en NBA.
Le Suisse est arrêté, accusé de conduite désordonnée, d'obstruction à l'autorité et d'avoir résisté à son arrestation.
Thabo Sefolosha admet avoir traité un policier de "nain"
Durant le procès, Thabo Sefolohsa a admis avoir dit à l'un des agents, qu'il était "un nain", après avoir, selon le basketteur, été rudoyé verbalement par le policier. Les forces de l'ordre étaient en train d'établir un périmètre de sécurité, suite à une agression au couteau survenue devant la même boîte de nuit.
La police s'en est pris sans justification au basketteur suisse, selon la défense, qui a laissé entendre que le Vaudois avait été ciblé parce qu'il est Noir. Thabo Sefolosha a expliqué comment il avait, juste avant son arrestation, fait un mouvement pour tenter de donner un billet de 20 dollars à un sans-abri.
Plusieurs policiers ayant participé à l'arrestation ont témoigné. Selon eux, Thabo Selolosha s'est montré réticent à suivre leurs ordres et s'est précipité en direction d'un des agents, juste avant d'être maîtrisé.
Contexte délicat
Ce procès survient dans un contexte délicat, aux Etats-Unis. Des cas de brutalité policière, touchant en particulier des Noirs, comme la mort l'année passée de Michael Brown à Ferguson ou d'Eric Garner à New York, ont enflammé la discussion autour de cette question et de sa dimension raciale.
Malgré sa blessure, Thabo Sefolosha a repris l'entraînement au sein de son équipe, il espère pouvoir prendre part à la saison de NBA qui commence dans quelques semaines.
Le Suisse n'a pas exclu la possibilité d'une plainte civile à l'encontre de la police ou de la ville de New York. Le cas échéant, l'acquittement de vendredi pourrait considérablement renforcer les chance d'aboutir d'une telle procédure.
Pierre Gobet/vkiss
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