Sbisa revient sur son expérience avec les Flyers

L'aventure en NHL de Luca Sbisa a connu un sévère coup d'arrêt
début février, quand le Zougois a été relégué par les Philadelphia
Flyers en Western Hockey League, un championnat juniors.



Auparavant, le défenseur avait participé à 39 matches dans le
meilleur championnat du monde. Il est revenu avec Sportinformation
sur sa situation. Depuis son renvoi aux Lethbridge Hurricanes,
Sbisa a continué de «faire le métier». Ce week-end, il a d'ailleurs
inscrit son troisième but, affichant désormais un bilan de 10
points en huit matches.



Sportinformation: Luca Sbisa, vous êtes
quelqu'un de positif. Qu'y a-t-il de positif à votre
rétrogradation?



LUCA SBISA: Le plus important est que maintenant,
je joue de nouveau, après six parties sans entrer sur la glace.
C'est dur pour toute personne prête et en bonne santé. Quand on m'a
annoncé la nouvelle, j'ai tout d'abord été passablement déçu, je
dois bien l'avouer. Je pensais faire toute la saison aux Flyers et
je me voyais dans le top 6 des défenseurs de Philadelphie. Mais ce
n'était pas l'avis des entraîneurs, qui m'ont dit que le hockey
était un business. Nous nous sommes donc assis et avons décidé que
le mieux pour moi était de retrouver du temps de glace.



Le pire est de ne pas savoir ce qui se passe. Je dois dire qu'en
ce sens, je suis heureux que le club m'ait orienté. Tout a été plus
clair et j'ai à nouveau pu me concentrer sur un but précis. Je ne
crois pas que ma rétrogradation soit négative pour mon avenir. Ca
m'a rendu plus fort.

"J'ai été surpris d'être relégué"

Sportinformation: Avez-vous été surpris par
cette décision?



LUCA SBISA: Oui. Je pensais avoir été bon
jusque-là. Quand je n'ai plus joué, j'ai d'abord cru que le club
m'accordait une pause eu égard à mon jeune âge et à mon statut de
rookie, et que je reviendrais par la suite. Quand j'ai compris, je
me suis fait du souci. La seule chose que je pouvais faire, c'était
tout donner à l'entraînement. Mais ça n'a pas fonctionné. Je me
suis rendu compte que l'on n'a jamais une place assurée en
NHL.



Sportinformation: Même Mark Streit a dû
lutter pour s'imposer...



LUCA SBISA: Je crois que les entraîneurs veulent
tester ton caractère. Ils envoient régulièrement des joueurs ayant
le niveau de la NHL en AHL. Ils veulent voir si on s'accroche ou si
on abandonne. Un Suisse est peut-être testé deux fois...



Sportinformation: Que retirez-vous de vos
premières expériences en NHL?



LUCA SBISA: Tout! A 12 ans, nous nous disions,
avec des amis, que ce serait beau de jouer en NHL. Et là, j'ai pu
le faire pendant quelques mois. Je n'oublierai jamais mon premier
match!

"Pas de Mondial si je suis en playoff"

Sportinformation: Pouvez-vous nous en
parler?



LUCA SBISA: C'était irréel de me retrouver dans
le tunnel à 18 ans. A midi, j'étais nerveux. Par contre, en
m'approchant du stade, je ne l'étais plus autant que ce que je
m'imaginais. Mais quand on a annoncé mon nom, j'ai eu des sueurs
froides dans le dos.



Sportinformation: Fin avril, le championnat
du monde débute en Suisse. Etes-vous en contact avec Ralph
Krueger?



LUCA SBISA: Nous nous sommes rencontrés une fois
à New York, avec Mark Streit et Jonas Hiller. Nous en avons parlé.
Si je suis performant, j'ai une chance. Mais si mon équipe, quelle
qu'elle soit, est encore en playoff, le Mondial sera hors
sujet.



si/tai