Depuis son arrivée en NBA en 2001, Tony Parker n'a cessé de
progresser pour s'établir, à 26 ans, comme l'un des tout meilleurs
joueurs de la Grande Ligue. Il était déjà triple champion NBA et
meilleur joueur des finales en 2007. Mais cette saison, le meneur
de jeu français prouve semaine après semaine qu'il est devenu plus
fort que jamais.
En l'absence de Tim Duncan et Manu Ginobili, blessés récurrents,
c'est lui qui porte les San Antonio Spurs à bout de bras pour les
aider à défendre leur deuxième place à l'Ouest, passeport pour des
playoff.
Les statistiques reflètent la nouvelle dimension prise par Parker:
avec 21,8 points et 6,9 passes décisives de moyenne, il explose ses
records, et son match face à Minnesota en novembre (55 points, 10
passes) reste un des monuments de la saison. Mais les chiffres ne
disent pas tout et ne retranscrivent que partiellement son
influence sur l'équipe et la confiance de son entraîneur.
Prétendant au titre de MVP
"Gregg Popovich me fait confiance. Il annonce énormément de
systèmes pour moi dans le dernier quart-temps", soulignait
récemment "Tipi" qui est de plus en plus chargé de décider du sort
des matches. Du coup, les honneurs pleuvent avec une troisième
sélection pour le All-Star Game en février et des compliments à
tout-va.
Son coéquipier Tim Duncan assure même que Parker mérite de figurer
dans la liste des cinq prétendants au titre de MVP de la saison
"Depuis 15 matches, il marque et prend les bonnes décisions. En
ce moment, c'est un monstre", s'enthousiasme Duncan.
La barre des 10.000 avalée
A l'approche des playoff, Parker a
effectivement encore hissé son niveau d'un cran. Entre le lundi 23
mars et le dimanche 29 mars, il a enregistré une moyenne de 27,5
points et 8,3 passes décisives sur quatre matches, avec notamment
un match à 30 points et 10 passes décisives et un autre à 42 points
et 10 passes décisives. Une série récompensée lundi par le titre de
meilleur joueur de la semaine à l'Ouest, son deuxième cette
saison.
Il a également franchi au passage la barre des 10.000 points
inscrits en saison régulière NBA après 603 matches, dont 596 comme
titulaire, soit une moyenne de 16,6 points par match. Un bilan qui
pose son basketteur et qui devient remarquable lorsqu'on constate
qu'il suit une courbe toujours positive.
Progression constante
En huit saisons en NBA, Parker n'a jamais cessé de progresser.
"A un moment, j'étais arrivé au maximum de ce que je pouvais
faire avec mon jeu", avait-il expliqué à l'AFP en 2007.
"J'avais alors deux possibilités. Soit je me contentais de
faire 15 points et 5 passes de moyenne en NBA. Soit je décidais de
franchir la dernière marche, qui consiste à devenir All Star, à
dominer les phases finales."
Eté après été, Parker s'est ainsi remis en cause pour travailler
ses points faibles. Il a engagé un entraîneur individuel pour
travailler le tir extérieur et accepté l'intransigeance de Popovic
pour apprendre à gérer une équipe. "Je progresse chaque année.
Je suis plus en confiance, j'ai plus de maturité, plus
d'expérience", a rappelé récemment "Tipi" qui, au vu de sa
saison, peut aujourd'hui viser une place dans le troisième, voire
le deuxième cinq majeur de la saison, au milieu des plus
grands.
afp/ag
NBA, résultats du 30 mars
Les 42 points de Dwyane Wade n'ont pas suffi au Miami Heat pour s'imposer à domicile face aux Orlando Magic, menés par leur pivot Dwight Howard avec 22 points et 18 rebonds, en NBA (95101). Orlando (55 victoires-18 défaites) reste 2e de la Conférence Est avec un léger avantage sur le champion en titre, Boston (5619), derrière Cleveland.
Miami est lui menacé par Philadelphie pour la 5e place dans la même Conférence. Le Magic reste sur six victoires d'affilée en NBA et a remporté douze de ses treize dernières confrontations contre son voisin floridien.
Miami Heat - Orlando Magic 95-101.
New Jersey Nets - Milwaukee Bucks 78-107.
Utah Jazz - New York Knicks 112-104.
Golden State Warriors - Memphis Grizzlies 109-114.