Après un été passé sous les drapeaux avec l'équipe nationale,
Thabo Sefolosha s'apprête à débuter le camp d'entraînement en vue
de la prochaine saison de NBA. L'ailier vaudois, échangé en fin de
saison passée, va entamer le championnat sous le maillot du Thunder
d'Oklahoma City, équipe en pleine reconstruction.
Début septembre, Thabo Sefolosha a fait ses valises en emportant
sa petite famille avec lui en direction d'Oklahoma City. "Une
très belle ville où il sera facile d'élever des enfants, selon
le fer de lance du basket suisse. Le voyage s'est très bien
déroulé et nous sommes désormais tous bien installés. Tout comme à
Chicago, nous avons trouvé une maison à louer. C'est vraiment
idéal."
Son frère reste à Chicago
Tant à la fin de
saison passée qu'au cours du mois écoulé, le Veveysan a eu
l'occasion de découvrir quelque peu son nouvel environnement.
"Je commence même à avoir déjà quelques restaurants
favoris", rigole-t-il. Au moment de quitter l'Illinois, Thabo
Sefolosha a laissé derrière lui son frère Kgomotso. "C'est
dommage qu'il ait dû rester là-bas pour poursuivre ses études, mais
il faut se dire que nous avons déjà eu la chance de vivre ces
quelques années ensemble à mon arrivée. Au moment de choisir cette
solution, nous savions que tout pouvait changer très rapidement et
qu'un transfert pouvait arriver à chaque instant. Il suit désormais
sa propre voie."
Le calme de la «petite» bourgade de l'Oklahoma (1,2 million
d'habitants tout de même) tranche avec l'activité incessante de
Chicago, une ville qui ne dort presque jamais. "Il n'y a pas de
comparaison à faire, c'est clair. Mais ici, tout le monde est très
enthousiaste par rapport à l'équipe de basket qui va entamer sa
deuxième saison après le déménagement de Seattle. Le soutien
populaire est impressionnant et la salle est pleine à chaque match.
C'est très stimulant."
Superbe ambiance dans l'équipe
Arriver un mois avant le début des entraînements officiels était
primordial pour Thabo Sefolosha. "Je voulais arriver
suffisamment tôt afin d'avoir mon esprit concentré sur mon
club, explique-t-il. Grâce à cela, j'ai pu parfaire mon
intégration en parlant beaucoup avec le staff d'entraîneurs et mes
futurs coéquipiers." Dans le vestiaire, le Vaudois a déjà
trouvé quelques interlocuteurs privilégiés: "J'ai d'excellents
contacts avec D.J. White et Russell Westbrook, mais au sein du
vestiaire, il y a vraiment une bonne ambiance qui règne et j'ai
l'impression que tout le monde a envie de tirer à la même
corde."
Outre les deux Américains, Sefolosha est tout spécialement proche
du Congolais Serge Ibaka. "J'ai déjà passé beaucoup de temps
avec lui. Comme il ne parle pas encore très bien l'anglais, je
l'aide à vivre au mieux la transition entre Europe et Etats-Unis.
C'est très agréable d'avoir un coéquipier avec qui parler français
dans le vestiaire, comme c'était déjà le cas avec Joakim Noah à
Chicago."
si/ggol
Leader vocal d'une équipe très jeune
Echangé en court de saison 2008/2009, l'ancien joueur des Chicago Bulls était arrivé au Ford Center sur la pointe des pieds, sans faire trop de bruit. "Ce n'était pas si facile car l'équipe n'avait plus trop d'ambition pour la vingtaine de matches restants. Certes nous voulions gagner chaque match, mais les play-off n'étaient pas à notre portée, alors la motivation n'était pas pareille." Désormais, Thabo Sefolosha est un membre important du vestiaire du Thunder. "L'équipe est si jeune que je vais devoir agir comme un leader vocal dans les vestiaires, sourit-il du haut de ses 25 ans. Le coach sait que je travaille fort à chaque entraînement et il va attendre de moi que je pousse les autres dans la même direction."
Cette saison, sa formation veut arriver à maturation, lentement mais sûrement. "Les dirigeants ne fixent pas d'objectifs chiffrés, remarque-t-il. C'est agréable, nous avons le temps de progresser car ce n'est que dans quelques années que tout le monde aura pleinement atteint son potentiel. Chacun sait qu'il possède une grande marge de progression et qu'en travaillant, nous pouvons y arriver. A partir de là, il faut juste bosser en conséquence."