Les Cleveland Cavaliers de la superstar LeBron James ont été
éliminés à la surprise générale en demi-finales de Conférence Est
des playoff de NBA par les Boston Celtics, qui ont enlevé la série
4 victoires à 2 après un dernier succès jeudi (94-85).
Boston affrontera Orlando à partir de dimanche en finale de
Conférence Est pour tenter de décrocher une place en finale pour la
21e fois de son histoire (17 titres de champion, le dernier en
2008). A l'Ouest, la finale de Conférence opposera les Los Angeles
Lakers et les Phoenix Suns à partir de lundi.
Le match no5 n'a jamais été oublié...
Cleveland, meilleure équipe de
NBA à l'issue de la saison régulière (61 victoires-21 défaites) et
emmenée par Lebron James, meilleur joueur (MVP) pour la 2e année
consécutive, ne s'est visiblement pas remis de la terrible
correction subie mardi à domicile dans le match no5 (120-88).
Rarement dans le rythme, les "Cavs" ont été menés durant
l'essentiel du match et le briscard Kevin Garnett, qui avait tant
manqué aux Celtics l'an passé en playoff en raison d'une blessure,
a montré avec ses 22 points et 12 rebonds que Boston n'était pas
une équipe aussi vieillissante que ça.
"S'il y a une chose dont on ne manque pas, c'est de
confiance, a déclaré Garnett. On est une équipe de
vétérans et on sait quand il faut verrouiller les choses. C'est ce
qu'on a fait, l'expérience a pris le dessus". Mais c'est
surtout Rajon Rondo, avec une moyenne stratosphérique de 21 points,
12 passes décisives et 6 rebonds sur la série, qui a été le grand
bonhomme des Celtics, finalistes à l'Est pour la 3e année
d'affilée.
"Pas mal de cauchemars avant de réaliser son rêve"
Malgré son triple double (27 points, 19 rebonds, 10 passes
décisives), LeBron James n'a pas pu faire de miracle, handicapé par
une adresse toute relative (8 sur 21 aux tirs) et de nombreuses
erreurs (9 pertes de balle). "Le fait que cela soit terminé
pour nous est certainement une surprise pour moi, a reconnu le
"King". Un ami m'a dit après le match: 'Il faut avoir fait pas
mal de cauchemars avant de réaliser son rêve'. C'est exactement ce
que je ressens en ce moment".
James a laissé la question de son avenir en suspens. Le no23 des
Cavs sera libre au 1er juillet et l'incertitude demeure quant à son
prochain maillot: celui de Cleveland, le seul que ce natif de
l'Ohio ait porté en NBA, ou celui d'une autre franchise, avec la
promesse d'un contrat record à la clé ? La saga NBA de l'été a
commencé.
MAIS OÙ IRA JOUER LEBRON JAMES?
L'élimination des
Cleveland Cavaliers a sonné la fin de saison de la superstar LeBron
James et officieusement lancé la grande saga de l'été en NBA: sous
quel maillot le double "MVP" jouera-t-il cet automne?
Ce n'est que le 1er juillet que James pourra officiellement se
libérer de son contrat avec les "Cavs" et signer avec une autre
franchise, une perspective qui terrorise les fans de Cleveland,
ville martyre du sport américain, qui n'a plus fêté un titre de
champion dans les sports majeurs depuis 1964.
Mais la question du départ de James, qui agite le petit monde de
la NBA depuis certes plus d'un an, a pris des proportions quasi
irrationnelles à la seconde même où le buzzer a sonné jeudi. Le
déchaînement a été immédiat dans les médias américains: "James
va-t-il partir? où? Combien?".
Transfert à New York, Chicago, Miami?
New York, qui a des millions à dépenser, constitue la scène la
plus grandiose pour un sportif américain, et son Madison Square
Garden est un temple mythique du basketball. Les fans de Boston ont
d'ailleurs tenté de déstabiliser James jeudi en scandant des "New
York Knicks" à chacun de ses lancers francs.
Les New Jersey Nets, qui dont déménagé à Brooklyn, ont aussi
beaucoup d'argent en réserve, plus un actionnaire du nom de Jay-Z,
le chanteur de rap, proche de LeBron James. Chicago a également de
sacrés arguments, mais sportifs ceux-là: une franchise en devenir,
avec des jeunes talents comme Derrick Rose et Joakim Noah, que
l'arrivée de James transformerait d'emblée en prétendant au titre.
James en héritier de Jordan chez les Bulls? Et il y a Miami. Dwyane
Wade, lui aussi agent libre cet été, pourrait rempiler, et lui et
James répètent souvent qu'ils joueraient bien ensemble...
Mais pourquoi pas Cleveland? Le joueur est originaire de l'Ohio et
les "Cavs" ont des réserves pour lui faire une offre mirifique. Les
échecs répétés ont peut-être toutefois fini par lasser la star:
défaite en finale NBA en 2007, au 2e tour en 2008, en finale de
Conférence en 2009 et encore au 2e tour en 2010.
"J'ai plusieurs options devant moi"
Après l'élimination, James a peu parlé de son avenir, fidèle à
sa ligne de conduite depuis un an. "Seule la victoire
m'intéresse et je pense que les "Cavs" font tout pour atteindre ce
but, mais en même temps, j'ai plusieurs options devant moi. Moi et
mon équipe nous avons un plan de jeu, nous allons le mettre en
place et on verra ce qui se passe", a-t-il dit.
Quoi qu'il arrive, affirment les médias américains, le transfert
de James changera la donne en NBA. S'il a lieu, il bloquera ou
débloquera, selon le moment où il intervient, un été de folie avec
des "franchise players" (joueurs majeurs) de l'envergure de Wade,
Chris Bosh, Joe Johnson ou Amare Stoudemire sur le marché,
attendant de connaître leur avenir.
Si le "King" James part, l'ambiance sera plus que morose à
Cleveland, une ville industrielle du nord-est des Etats-Unis
largement touchée par la crise économique et qui verrait s'envoler
un de ses rares motifs de fierté.
afp/dbu
NBA, quarts de finale des playoff (13.05)
Demi-finales de Conférence
Eastern Conference
Atlanta Hawks - ORLANDO MAGIC
best of 7: 0-4
BOSTON CELTICS - Cleveland Cavaliers 94-85
best of 7: 4-2
Western Conference
San Antonio Spurs - PHOENIX SUNS
best of 7: 0-4
Utah Jazz - LOS ANGELES LAKERS
best of 7: 0-4