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Les Lakers remportent un seizième sacre. Boston k.o debout

Kobe Bryant a été nommé meilleur joueur de la finale.
Kobe Bryant a été nommé meilleur joueur de la finale.
Sacrés champions NBA pour la seizième fois, les Los Angeles Lakers ont remporté le plus beau titre de leur histoire récente vu le scénario de la finale et l'identité de leur adversaire, les Boston Celtics, battus (83-79) dans le septième match jeudi.

And the winner are the Los Angeles Lakers. La franchise californienne s'est imposée 83-79 lors du 7e et dernier match de la finale de NBA face aux Celtics de Boston. Les Lakers conservent ainsi leur titre, décroché l'année dernière contre Orlando, face à Boston qui les avait battus lors de la finale 2008, précédent épisode de leur légendaire rivalité.

Dans la longue et belle histoire de la franchise californienne, ce nouveau triomphe, le deuxième de suite, tiendra une place à part tellement il s'est construit sur une dramaturgie digne d'un blockbuster hollywoodien. L'emporter face à l'ennemi juré et rival historique constitue une immense satisfaction en soi.

La revanche de 2008

Sasha Vujacic
Sasha Vujacic

Quand c'est deux ans, jour pour jour, après avoir perdu une finale sur une fessée mémorable à Boston, le plaisir redouble. Et quand le dénouement s'écrit dans un septième match décisif à domicile où, en plus, votre équipe remonte un déficit de treize points, on frôle la surdose de bonheur. "Conserver notre titre en battant les Celtics en finale, lorsqu'on connaît l'histoire de notre rivalité et qu'on se rappelle ce qui s'est passé en 2008, c'est une satisfaction ultime", a commenté l'Espagnol Pau Gasol, encore monumental jeudi (19 points, 18 rebonds) et qui aurait mérité le titre de meilleur joueur de la finale décerné, sans surprise toutefois, à Kobe Bryant.

"Celui-là est vraiment spécial. Parce que c'était les Lakers et parce que c'était de très loin le plus difficile à remporter", a glissé Bryant, qui a remporté sa cinquième bague personnelle, une de moins que Michael Jordan mais "une de plus que Shaq" O'Neal, son ancien coéquipier d'amour-haine.

Aux Lakers, Bryant égale Magic Johnson et s'affirme peut-être, à 31 ans, comme le meilleur joueur de tous les temps de la franchise. Mais jeudi, "Black Mamba" a eu besoin de ses coéquipiers pour s'en sortir, comme lors de toute la série, où il a surtout été bon quand son équipe a perdu.

Bryant remercie Pau Gasol

Pau Gasol a dégagé toute sa grinta lorsque Kobe Bryant a eu un coup mou.
Pau Gasol a dégagé toute sa grinta lorsque Kobe Bryant a eu un coup mou.

"Ce soir, j'ai subi la pression. Je voulais tellement ce titre mais plus je poussais, plus il s'éloignait de moi, mais mes gars m'ont relevé"

, a-t-il avoué après avoir contribué avec sa maladresse (23 points mais à 6 sur 24 aux tirs) à ce que les Celtics prennent un avantage presque décisif (36-49, 28e). C'est alors qu'il a reçu l'appui de Gasol - "je ne pourrais jamais le remercier assez, il est incroyable", a dit Bryant - et de Ron Artest (20 points), "MVP de la soirée" pour son entraîneur Phil Jackson, qui sait de quoi il parle après avoir remporté jeudi son onzième titre NBA, un record.

Ensemble, ils ont survolé le dernier quart-temps, s'appuyant sur une énorme domination au rebond, la clé de cette finale, pour lancer les festivités. Au-delà de leur rôle décisif jeudi, Gasol et Artest ont été les moteurs qui ont permis aux Lakers de conserver leur titre et de se rapprocher à une longueur du record de titres NBA qui appartient toujours aux Celtics (17). Gasol, raillé pour son côté "soft" il y a deux ans, a musclé son jeu et s'est affirmé comme un joueur dominant en toutes circonstances.

En larmes jeudi après la victoire, il forme un axe extrêmement fort avec Bryant. Artest a lui apporté sa défense et son instinct de tueur pour rendre cette équipe plus agressive et difficile à jouer. Si les doutes ont été présents, avec huit défaites de plus que l'année dernière en saison régulière, ce gang s'est réveille au bon moment, en playoff, où les Lakers ont successivement écarté Oklahoma, Utah, Phoenix avant le bouquet final face à Boston. Ce n'est que la troisième fois en douze finales communes qu'ils dominent leur légendaire rival au terme d'un des plus beaux affrontements de l'histoire, marqué par un énorme engagement physique et du suspense jusqu'au bout. "On va le savourer tout l'été", a dit Gasol.

afp/bao

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NBA, finale

LOS ANGELES LAKERS - Boston Celtics 83-79
best of 7: 4-3

LE PARCOURS DES CHAMPIONS 2010

Finale: L.A Lakers bat Boston 4-3

Finales de Conférence ouest: L.A Lakers bat Phoenix 4-2

Demi-finales de Conférence: L.A Lakers bat Utah 4-0

1er tour: L.A Lakers bat Oklahoma 4-2

Saison régulière: 57 victoires et 25 défaites, 1er de Conférence Ouest

LA FICHE TECHNIQUE DES L.A. LAKERS

Club créé en 1947.

Domicilé à Minneapolis de 1947 à 1960 et à Los Angeles depuis 1960

Palmarès: 16 titres (1949, 1950, 1952, 1953, 1954, 1972, 1980, 1982, 1985, 1987, 1988, 2000, 2001, 2002, 2009, 2010)

Salle: Staples Center (18'997 places).

Valeur: 607 millions de dollars (1er NBA) (493 millions d'euros).

Masse salariale: 91,4 millions de dollars (74,2 millions d'euros).

Entraîneur: Phil Jackson

Joueurs: Ron Artest, Shannon Brown, Kobe Bryant, Andrew Bynum, Jordan Farmar, Derek Fisher, Pau Gasol (ESP), Didier Mbenga (BEL), Adam Morrison, Lamar Odom, Josh Powell, Sasha Vujacic (SLO), Luke Walton

NBA, les 10 derniers champions

2010: L.A. Lakers (4-3 contre les Boston Celtics).
2009: L.A. Lakers (4-1 contre le Orlando Magic).
2008:
Boston Celtics (4-2 contre les L.A. Lakers).
2007
: San Antonio Spurs (4-0 contre les Clev.Cavaliers).
200
6: Miami Heat (4-2 contre les Dallas Mavericks).
20
05: San Antonio Spurs (4-3 contre les Detroit Pistons).
2
004: Detroit Pistons (4-1 contre les L.A Lakers).
2003: San Antonio Spurs (4-2 contre les New Jersey Nets).
2002: L.A. Lakers (4-0 contre les New Jersey Nets).
2001: L.A. Lakers (41 contre les Philadelphia 76ers).

RECORD D
E TITRES:
1. Boston Celtics 17 (le dernier en 2008).
2. Los Angeles Lakers 16 (2010).
3. Chicago Bulls 6 (1998).
4. San Antonio Spurs 4 (2007).