Superbowl XLV: la parole est à la défense

La 45e édition du Superbowl, la finale évènement de la Ligue de football américain aux Etats-Unis, va mettre aux prises dimanche à Dallas deux puissances traditionnelles de la NFL. Dans la rencontre qui opposera Pittsburgh à Green Bay, les défenses auront sans doute un rôle clé.

Dans l'écrin ultra-moderne de Dallas, le plus grand stade couvert du monde, devant près de 105'000 spectateurs et plus de 100 millions de téléspectateurs, ce sont deux des franchises historiques de ce sport, des bastions de la tradition, qui s'affrontent pour succéder aux Saints de la Nouvelle-Orléans.

Les Packers, franchise phare de la petite ville de Green Bay dont tous les habitants pourraient rentrer dans le démesuré Cowboys stadium, convoitent un quatrième Superbowl. Un septième titre dans le viseur Quant aux Steelers, les "hommes d'acier" de Pittsburgh, cette ancienne cité industrielle qui a réussi sa reconversion

économique, tenteront de gagner un septième trophée alors qu'ils détiennent déjà le record avec six victoires finales.

Coup de projecteur sur les "QB"

Pittsburgh vise même un troisième succès en l'espace de cinq ans après ses triomphes en 2006 et 2009 sous la férule de son quarterback Ben Roethlisberger.

Ce dernier, une des méga stars de la NFL surnommée "Big Ben" pour sa stature imposante (1m96), termine mieux la saison qu'il ne l'avait commencée: il avait en effet été suspendu pour les quatre premiers matches de la saison régulière après un scandale sordide né de son attitude agressive et déplacée envers une étudiante non consentante dans les toilettes d'un bar l'an dernier.

L'ombre de Brett Favre

Son homologue de Green Bay, Aaron Rodgers, est un quarterback ("QB") également très doué, qui aspire secrètement à se libérer de l'ombre envahissante de Brett Favre, l'ancien quart-arrière qui a été le visage des Packers pendant 15 ans (1992-2007), en remportant lui aussi un Superbowl. "Tous les gens à qui j'ai parlé  et qui ont déjà joué un Superbowl m'ont dit la même chose: respire bien et ça ira mieux après quelques phases de jeu", a raconté Rodgers qui, contrairement à Roethlisberger, découvrira le grand barnum qu'est le "big game", entre sport, spectacle et show-business.

"Lors de mon premier Superbowl (2006) j'étais submergé, a témoigné "Big Ben". Le deuxième (2009) ça a déjà été un peu mieux. J'espère que là je serai tout de suite à l'aise et que je ne ressentirai pas les mêmes palpitations."

L'importance des défenses

La vraie clé du match résidera dans la capacité des deux défenses, parmi les meilleures de NFL, à stopper l'attaque adverse. Pittsburgh compte dans ses rangs le défenseur de l'année, Troy Polamalu, reconnaissable à son immense crinière noire bouclée, et le destructeur James Harrison, qui a écopé de plus de 100'000 dollars d'amende cette saison pour plaquages illégaux, dans un sport où la violence est pourtant de rigueur.

Mais Green Bay n'est pas en reste avec Clay Matthews, qui a fait de Roethlisberger sa cible no1: "Stopper ce gars, c'est comme essayer de stopper un des joueurs de la ligne offensive (qui protègent le quarterback  des défenseurs adverses et ont en général des gabarits massifs). Ce sera important de l'enfermer dans sa "poche" (où il est entouré de sa ligne offensive)."

Green Bay devrait d'ailleurs profiter du forfait dans cette ligne du centre Maurice Pouncey, blessé. Et sans lui, l'acier de Pittsburgh est moins solide.

afp/hdel