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Les Packers trop forts pour les Steelers de "Big Ben"

Green [Tim Sharp]
Green Bay était mûr pour la victoire finale. - [Tim Sharp]
Le 45e Superbowl, finale évènement de la Ligue de football américain aux USA, a vu la victoire des Green Bay Packers sur les Steelers de Pittsburgh. Emmenée par le magique quarterback Aaron Rodgers, la franchise du Wisconsin s'est imposée 31-25 et décroché son 4e sacre suprême.

Les Packers de Green Bay ont remporté le quatrième Superbowl de leur histoire en battant les Steelers de Pittsburgh (31-25), dimanche à Dallas (Texas), où s'est jouée la 45e édition de la fameuse finale de la Ligue professionnelle de football américain (NFL).

Rodgers tourne la page Brett Favre

A l'image de Clay Matthews, les Packers n'ont rien lâché. [John G. Mabanglo]
A l'image de Clay Matthews, les Packers n'ont rien lâché. [John G. Mabanglo]

Franchise historique de la NFL, les Packers avaient remporté les deux premiers Superbowl de l'histoire (1967, 1968). Leur dernier datait de 1997, sous les ordres de l'emblématique quarterback Brett Favre. Successeur de Favre, Aaron Rodgers a parfaitement assumé cette lignée pour son premier Superbowl et n'a pas craqué sous la pression.

A l'origine de trois des cinq touchdowns de son équipe, avec un bilan de 24 passes réussies sur 35 pour 304 yards gagnés, il a été désigné meilleur joueur de la rencontre (MVP). "C'est un rêve devenu réalité, a réagi Rodgers, 27 ans. C'est ce dont je rêvais quand j'étais gamin en Californie du nord et que je regardais les San Francisco 49ers de Joe Montana et de Steve Young. Maintenant je l'ai fait."

103'219 fans au stade

Eu égard à la réputation des deux équipes, les experts s'attendaient à un record historique d'audience, battant les 106,5 millions de téléspectateurs de la précédente édition. Parmi eux le président américain Barack Obama, qui avait invité une centaine de privilégiés à une "Superbowl party" à la Maison-Blanche.

La NFL n'a toutefois pas réussi son pari de battre le record d'affluence du Superbowl, échouant pour seulement 767 spectateurs. Un nombre considérable de 103.219 fans ont toutefois assisté au match, dont des célébrités comme les acteurs Hugh Jackman, John Travolta, Jennifer Aniston, Catherine Zeta-Jones et son mari Michael Douglas ou encore le prédécesseur de M. Obama, George W. Bush.

Les Steelers sonnés

L'Emmentalois Ben Röthlisberger n'a pas eu son rayonnement habituel avec Pittsburgh. [LARRY W. SMITH]
L'Emmentalois Ben Röthlisberger n'a pas eu son rayonnement habituel avec Pittsburgh. [LARRY W. SMITH]

Grâce à deux interceptions de passe dans le premier quart temps qu'ils ont su exploiter en touchdowns, les Packers ont rapidement pris l'avantage (14-0 puis 21-10 à la mi-temps). Sonnés, les Steelers sont quand même revenus des vestiaires dans de meilleures dispositions et leur très réputée défense a su empêcher les Packers de marquer dans le troisième quart-temps (21-17).

Mais Pittsburgh a entamé le dernier quart temps de la pire des façons, commettant une perte de balle qui s'est plus tard traduite par un touchdown de Green Bay (28-17) à 12 minutes du terme, par le receveur Greg Jennings après une passe de 8 yards de Rodgers, peut-être sa plus importante du match.

Big Ben pas dans le coup

Pittsburgh est bien revenu à 28-25 à 7 minutes de la fin mais son quarterback vedette Ben Roethlisberger n'était décidément pas dans un très bon jour (25 passes réussies sur 40 pour 263 yards gagnés) et Green Bay a pu récupérer le ballon après un échec des Steelers sur une quatrième et dernière tentative pour ensuite sceller sa victoire sur un coup de pied de 23 yards de Mason Crosby.

"Le trophée rentre à la maison!"

La bière a coulé à flot du côté du Wisconsin. [Mike Roemer]
La bière a coulé à flot du côté du Wisconsin. [Mike Roemer]

La défense des Steelers, la plus intraitable de NFL, n'a pas eu l'impact escompté mais c'est leur attaque qui a connu le plus de ratés, privant la franchise d'un septième Superbowl qui aurait été le troisième en cinq ans.

Green Bay est une franchise si incontournable de la NFL que le trophée du Superbowl porte le nom de Vince Lombardi, un ancien entraîneur légendaire du club de cette modeste cité du Wisconsin (102.000 habitants), plus petite ville des Etats-Unis à posséder une franchise sportive professionnelle. "Le trophée (Vince-Lombardi) rentre à la maison!", s'est exclamé l'entraîneur de Green Bay Mike McCarthy.

Record d'audience battu

La 45e édition du Superbowl, remportée par Green Bay devant Pittsburgh (31-25), a été suivie à la télévision américaine par 111 millions de téléspectateurs. Il s'agit d'un nouveau record d'audience, selon l'Institut Nielsen. Selon Nielsen, 111 millions de personnes étaient devant la chaîne Fox pour suivre le match, contre 106,5 millions lors de la finale de la saison dernière entre les New Orleans Saints et les Indianapolis Colts.

"Cette édition du Super Bowl a connu le plus grand succès qu'une Ligue sportive aie jamais remporté", a déclaré Pat McDonough, de l'Institut Nielsen. "Le Super Bowl demeure une exception, avec une attractivité qui dépasse le sport et concerne aussi les publicités", selon McDonough. A titre de comparaison, la finale du Mondial-2010 de football, entre l'Espagne et les Pays-Bas, avait rassemblé 24,3 millions de téléspectateurs, ce qui constituait un record pour un match de soccer à la télévision américaine, toujours selon Nielsen.

Retour triomphal

Les supporteurs des Packers de Green Bay, vainqueurs du Superbowl dimanche face aux Steelers de Pittsburgh (31-25), ont réservé un accueil triomphal à leur équipe, de retour lundi dans le Wisconsin. Environ 35.000 personnes ont acclamé le bus des joueurs le long des dix kilomètres séparant l'aéroport de Green Bay du Lambeau Field, le stade où évolue le club. Les Packers ont également reçu les félicitations de Barack Obama. Le président américain a téléphoné à l'entraîneur des Packers Mike McCarthy et s'est réjoui d'accueillir prochainement l'équipe à la Maison-Blanche.

afp/bao

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Aguilera "réinvente" l'hymne national

La 45e édition du Superbowl a offert une rencontre sportive de qualité mais a été émaillée par des fausses notes et des ratés inhabituels hors du terrain qui en ont un peu amoindri le succès. Alors que plus de 100 millions d'Américains devant leur poste de télévision et 103'219 personnes dans l'immense stade couvert de Dallas (Texas) avaient les yeux braqués sur elle, la chanteuse Christina Aguilera a cafouillé son interprétation de l'hymne national américain en oubliant une phrase, qu'elle a remplacée par une de celles qu'elle venait de chanter.

Aguilera succède à Janet Jackson
Elle a dû s'excuser par voie de communiqué: "Je ne peux qu'espérer que tout le monde a pu ressentir tout l'amour que je porte à mon pays et que l'esprit porté par notre hymne national n'a pas été altéré." Ce petit accroc sera vite oublié comparé au scandale né de l'apparition d'un sein de Janet Jackson durant le spectacle de la mi-temps en 2004.

La NFL, qui voulait à tout prix battre le record de spectateurs à l'occasion de ce Superbowl mais qui a échoué (à 767 personnes près), aura plus de mal a expliquer pourquoi il a été impossible à des centaines de personnes de s'asseoir aux places pour lesquels elles avaient des billets achetés à prix d'or.

Environ 850 d'entres eux ont pu être recasés à de meilleurs places mais 400 ont été contraint de regarder le match à la télévision dans les coursives du Cowboys stadium, un palace sportif qui a coûté près de 900 millions d'euros. Ces derniers seront remboursés du triple de la valeur faciale de leur billet (600 euros), a promis la NFL qui a ouvert une enquête. Reste que ceux qui avaient acheté ces billets sur le marché secondaire (revente légale), parfois pour le quadruple ou quintuple du prix, en seront pour leurs frais.

Les Black Eyed Peas "sans voix"
Autre épisode peu glorieux: le spectacle de la mi-temps animé par le groupe Black Eyed Peas. Les quatre membres ont fait une entrée grandiose, descendant du toit chacun sur une petite plate-forme, mais des problèmes de microphones ont vite émaillé leur performance, coupant certaines de leurs paroles.

Cette succession de malheureux évènements est intervenue au lendemain d'incidents qui auraient pu être bien plus sérieux. Six personnes avaient été blessées samedi par des morceaux de glace qui se détachaient du toit du stade. Le nord du Texas a essuyé dans la semaine des pluies verglaçantes, des vents froids et une tempête de neige.

NFL, les 11 derniers vainqueurs

2000: St-Louis Rams
2001: Baltimore Ravens
2002: New England Patriots
2003: Tampa Bay Buccaneers
2004: New England Patriots
2005: New England Patriots
2006: Pittsburgh Steelers
2007: Indianapolis Colts
2008: New York Giants
2009: Pittsburgh Steelers
2010: Nouvelle-Orléans Saints
2011: Green Bay Packers