Royal, Kobe Bryant conduit l'Ouest à la victoire

Kobe Bryant, la vedette des Lakers, a mis un point d'honneur à guider la Conférence Ouest à la victoire face à l'Est (148-143), dimanche à Los Angeles, avec une prestation à 37 points qui lui a permis de recevoir son 4e trophée de meilleur joueur (MVP) du All Star Game. "On a compris dès le début que Kobe voulait être MVP, il ne passait pas la balle du tout", a souligné le pivot de l'Est Amare Stoudemire en souriant.

Smash sous les yeux de Lebron James

Pour son 13e All Star Game, son dernier dans la ville qui l'a vu gagner cinq titres de champion en dix ans, Bryant a effectivement donné le ton d'emblée. Il a marqué les deux premiers points de l'Ouest et a ensuite écrasé un smash reverse

(dos tourné au panier) plein d'autorité après avoir longé la ligne de fond jusqu'au panneau, réveillant une foule un peu amorphe. "Celui-là m'a coupé les jambes, je n'avais plus rien dans le réservoir dans le dernier quart temps", a rigolé Bryant, 32 ans, qui a aussi pris 14 rebonds, s'amusant de son propre aveu à les "voler" à ses coéquipiers Kevin Love et Blake Griffin, deux des meilleurs rebondeurs de NBA, pour les taquiner.

Bryant était d'évidence en mission et plusieurs actions d'éclats sont venues étayer sa stature de MVP, notamment quand il a smashé sous le nez de LeBron James qui venait au contre de derrière avant d'enchaîner sur un trois points après une interception sur la remise en jeu. James est le seul qui aurait pu gâcher le show de Bryant avec son triple double (29 pts, 12 rbds, 10 passes).

Bryant comme Pettit

En devenant MVP du match des étoiles pour la quatrième fois après 2002, 2007 et 2009, devant un parterre de vedettes de cinéma (Dustin Hoffman, Jack Nicholson) ou de la chanson (Snoop Dog, Jay Z, Beyonce), Bryant a égalé le record de Bob Pettit (1956, 1958, 1959 et 1962).

"C'est Kobe!, a souligné l'entraîneur de l'Ouest et de San Antonio Gregg Popovich. C'est ce qu'il fait, on ne devrait pas s'en étonner." "Il joue comme s'il avait 22 ans, j'ai grandi en le regardant jouer et c'est un honneur d'être sur le parquet à ses côtés", a confié Kevin Durant, une des futures grandes étoiles de la NBA, à l'instar de Blake Griffin.

La recette pimentée de Doc Rivers

Bryant a lui vu ce match comme une occasion de passer le flambeau à ces jeunots: "C'est important pour moi de m'écarter, c'est à eux de jouer maintenant, la NBA a besoin de ces jeunes stars qui émergent".

La rencontre a singulièrement manqué de piment mais l'entraîneur de l'Est (et de Boston) Doc Rivers s'est chargé d'épicer le début de match en faisant rentrer d'un bloc les quatre joueurs des Celtics (Ray Allen, Kevin Garnett, Rajon Rondo et Paul Pierce), une provocation aux yeux des fans de Los Angeles, qui ont hué leur entrée en jeu. Boston et +LA+ entretiennent en effet la rivalité la plus tendue de NBA. "J'ai trouvé ça beau, ils (les quatre) savaient qu'ils auraient droit à une belle ovation, a ironisé Doc Rivers. Ils en ont bien rigolé."

afp/bao