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Les commotions cérébrales, danger pour les hockeyeurs

Les charges contre la bande peuvent avoir des conséquences douloureuses à long terme. [Geoff Howe]
Les charges contre la bande peuvent avoir des conséquences douloureuses à long terme. - [Geoff Howe]
Selon une étude canadienne, les commotions cérébrales peuvent représenter un gros danger pour les hockeyeurs. Surtout s'ils continuent à jouer alors que la blessure n'a pas été correctement traitée.

Des chercheurs canadiens ayant étudié les commotions cérébrales subies pendant sept saisons par les joueurs de la NHL, la ligue de hockey nord-américaine, ont mis en garde lundi contre les risques qu'ils courent s'ils continuent à jouer après un choc à la tête.

"On devrait faire plus pour éduquer toutes les personnes concernées sur les effets négatifs potentiels encourus (par les joueurs) quand ils continuent à jouer alors qu'ils subissent des symptômes (de la commotion)", a déclaré le Dr Brian Benson, principal auteur de cette étude publiée dans la revue Canadian Medical Association Journal. Il reproche aussi aux hockeyeurs d'omettre de signaler leurs symptômes au personnel médical qui manque ainsi de reconnaître ou d'évaluer une commotion possible.

Le nombre de commotions cérébrales dans le hockey professionnel diminue mais celui des jours perdus à chaque blessure augmente, suggérant peut-être un accroissement de leur gravité, révèle cette étude portant sur les matchs de la Ligue Nationale de Hockey (NHL) entre 1997 et 2004.

Fin de carrière possible

Réalisée par une équipe d'experts en médecine du sport au sein de la faculté de kinésiologie de l'Université de Calgary, la recherche relève plusieurs signes et symptômes qui annoncent que les hockeyeurs vont être tenus à l'écart de la patinoire pendant un certain temps.

Maux de tête (71%), vertiges (34%), nausées (24%), douleurs à la nuque (23%), faible énergie ou fatigue (22%), troubles de la vue (22%), pertes de mémoire (21%) et pertes de conscience (18%) sont les symptômes les plus souvent signalés.

Les commotions cérébrales sont occasionnées par un choc traumatique. Même si les symptômes disparaissent avec le temps, une fois que les blessures ont été clairement identifiées et correctement traitées, elles peuvent tout de même mettre fin à une carrière. Leur nombre aux Etats-Unis est situé entre 1,6 et 3,8 millions de cas liés aux sports et aux loisirs, selon des estimations.

Les chercheurs de Calgary, qui ont épluché les rapports des médecins de toutes les équipes de la NHL, ont examiné 559 cas de joueurs ayant souffert de commotion cérébrale entre les saisons 1997 et 2004.

afp/alt

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