Le ciel tombe sur la tête des Canucks. Boston titré

Après 39 ans d'attente, Boston retrouve le paradis. Victorieux 4-0 à Vancouver dans le septième match décisif de la finale, les Bruins cueillent une sixième Coupe Stanley (1929, 1939, 1941, 1970, 1972 et 2011).

Auteur de 37 arrêts pour le plus beau blanchissage de sa carrière, Tim Thomas a été nommé MVP de cette finale. Le gardien des Bruins fut, une fois de plus, irrésistible, dominant très largement son vis-à-vis Roberto Luongo qui a encaissé 18 buts lors des cinq derniers matches de la série

 "Tout le travail physique que nous avons fait a payé, il nous a permis de monter en puissance. Et le physique a fait la différence", a expliqué le gardien de Boston Tim Thomas. "Quand tu chausses les patins pour la première fois, tu rêves de la Coupe. C'est incroyable", a-t-il ajouté. Les coéquipiers de Thomas ont imposé leur jeu face à des Canadiens dépassés et émoussés

Les Sedin à côté de leurs patins

Les Bruins ont ouvert la marque après 14'37'' de jeu sur un lancer de Bergeron. Marchand et ce même Bergeron  marquaient ensuite lors de la seconde période pour "tuer" le match. Sur les quatre buts des Bruins, les jumeaux Sedin, si brillants avec Vancouver lors de la saison régulière, étaient sur la glace... Les Suédois ont complètement raté leur finale.

 "Nous avons eu quelques possibilités (de marquer) mais nous les avons gâchées", a regretté Alain Vigneault, l'entraîneur de Vancouver.

Le septième match de cette série est le premier remporté par l'équipe évoluant à l'extérieur. C'est la sixième fois lors des dix dernières saisons que la finale s'est décidée sur le septième et dernier match. Elle n'est remportée que pour la deuxième fois par un capitaine européen. Le Slovaque Zdeno Chara succède ainsi au Suédois Nicklas Lidstrom qui avait emmené Detroit à la victoire en 2008.

Montréal dernier vainqueur canadien

Boston poursuit ainsi la mainmise des franchises américaines sur la Coupe Stanley. Montréal est la dernière équipe

canadienne à avoir remporté la Coupe Stanley en 1993. Depuis, quatre clubs du pays à la feuille d'érable, dont Vancouver en 1994, ont accédé à la finale sans parvenir à bousculer la suprématie américaine. Meilleure équipe de la saison régulière, Vancouver n'a encore jamais été titré. C'est leur troisième échec en finale après 1982 et 1994.

Boston, franchise historique de la NHL n'avait plus été titré depuis 1972, perdant cinq fois en finale dont la dernière en 1990. Mais cette année, les Bruins méritent leur victoire finale dans la mesure où ils ont montré plus de percussion et d'efficacité lors des trois matches à domicile gagnés très largement (8-1, 4-0, 5-2). Au contraire, les Canucks ne l'avaient emporté que sur des scores étriqués: 3-2 a.p., 1-0 et 1-0!

Emeutes à Vancouver

Des incidents déclenchés par des vandales et des supporters déçus et en colère ont éclatés mercredi soir dans le centre ville de Vancouver après la défaite de l'équipe locale. Environ 100'000 personnes, selon plusieurs sources, ont convergé, dès la fin de la rencontre, vers le centre ville.

Des voitures ont été incendiées, d'autres renversées, des vitrines ont été brisées, des bagarres ont éclaté, et de nombreuses personnes blessées (coups de couteau, chutes...) ont été conduites dans les différentes hôpitaux de la ville. La police a dû utiliser des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball, des chiens et des chevaux pour disperser les émeutiers.

La police a dû utiliser des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball, des chiens et des chevaux pour disperser les émeutiers et les pillards. "C'est extrêmement décevant", a réagi le maire Gregor Robertson. Des incidents similaires s'étaient déjà produits en 1994, après la deuxième défaite des Canucks (la première remonte en 1982) lors de la Coupe Stanley.

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agences/bao