La NBA a annulé deux semaines supplémentaires de la saison régulière 2011/12. Au total, ce sont 121 rencontres qui tombent à l'eau. Cette décision a été prise après un nouvel échec des négociations pour sortir du lock-out, le conflit financier qui oppose les propriétaires de franchises et les joueurs.
Cette nouvelle vague d'annulations, après la suppression des deux premières semaines de la saison (100 matches), a contraint le patron de la NBA David Stern à déclarer qu'il n'était plus envisageable d'organiser une saison régulière classique de 82 matches par équipe, même dans un calendrier resserré. "Ce n'est maintenant ni possible ni prudent d'avoir une saison complète", a-t-il dit vendredi à New York après trois jours de discussions qui ont vu les deux camps, propriétaires de franchise et joueurs, se séparer sur un constat de désaccord et sans avoir fixé une date de retour à la table des négociations.
Matches de décembre aussi annulés?
C'est la deuxième fois dans l'histoire de la NBA qu'un conflit du travail empêche la tenue d'une saison pleine. En 1998-1999, la saison régulière avait été réduite à 50 matches par équipe et n'avait commencé qu'en février 1999, après 204 jours de lock-out. Vendredi marquait le 120e jour du présent conflit.
La saison régulière, qui devait débuter mardi prochain, ne commencera donc pas avant le mois de décembre. Toutefois, David Stern a précisé qu'il fallait compter un mois de préparation pour lancer une saison de NBA après avoir trouvé un accord. La possibilité de renoncer également au mois de décembre semble de plus en plus d'actualité.
Deux principaux points
Les deux parties s'opposent principalement sur deux points: les modalités de plafonnement de la masse salariale des clubs et le partage des près de quatre milliards de dollars de revenus annuels de la NBA. Dans le précédent accord collectif de travail, dénoncé le 1er juillet, les joueurs touchaient 57% de ces revenus. Les propriétaires veulent mettre le curseur à 50-50 mais les joueurs ne veulent pas descendre sous les 52%. Une différence qui équivaut à une somme d'environ 100 millions de dollars par an.
A l'issue de 22 heures de négociations réparties sur deux jours, Stern s'était pourtant montré très confiant jeudi. "Nous anticipons de nouveaux progrès importants", avait-il indiqué. "Je pense que nous ne sommes pas loin (d'un accord)", avait même dit Billy Hunter, le directeur du syndicat des joueurs. Vendredi, le ton optimiste de Hunter avait clairement changé: "Nous ne pouvons accepter un partage à 50-50, pas après toutes les concessions que nous avons déjà faites. On ne peut plus bouger. Il faut qu'on ait nous aussi des dollars."
52% et pas un centime de moins
Les joueurs arguent du fait qu'en acceptant de descendre leur part dans le partage des revenus de 57 à 52%, ils rétrocèdent déjà 1,5 milliard de dollars de salaires sur un accord prévu pour dix ans et qu'il s'agit là de leur limite. "Billy Hunter a dit que les joueurs ne voulaient pas descendre d'un centime sous les 52%. Il a fermé ses documents et a quitté la pièce", a expliqué Stern.
Les propriétaires veulent négocier un accord qui leur soit plus favorable. Car ils jugent que le modèle économique du précédent accord collectif de travail n'est plus viable: seules 8 des 30 franchises de la NBA ont gagné de l'argent la saison passée, pour des pertes de plus de 300 millions de dollars.
afp/ag
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