![Patriotes contre Géants: lesquels décrocheront le Graal? Réponse dimanche. [KEYSTONE - David J. Phillip]](https://img.rts.ch/articles/2012/image/bovqa4-27908027.image?w=1280&h=720 "Patriotes contre Géants: lesquels décrocheront le Graal? Réponse dimanche. [KEYSTONE - David J. Phillip]")
L'heure de la revanche a sonné pour les Patriots
En 2008, les New York Giants avaient remporté à la suprise général le Superbowl en dominant les Patriotes de la Nouvelle-Angleterre. Place à la revanche dimanche (en direct sur tsr2), où les deux franchises se retrouvent à Indianapolis pour la grand-messe annuelle du football américain.
Pour faire oublier cette journée du 3 février 2008 et une défaite 17-14 sur un touchdown à 35 secondes de la fin, Brady doit guider les siens à la victoire face aux Giants dimanche à Indianapolis dans le cadre de la 46e édition du Superbowl, la grand-messe annuelle du football américain (à suivre en direct sur tsr2, à 0h30 dans la nuit de dimanche à lundi).
"Cette défaite brûle toujours en nous", assure Logan Mankins, un des joueurs chargés de protéger Brady des défenseurs adverses. Le quarterback le plus glamour de la NFL, marié au mannequin brésilien Gisele Bündchen, jouera son cinquième Superbowl en dix saisons aux commandes des Patriots. Il a perdu une seule fois, ce fameux jour de 2008 contre les Giants. Avec une quatrième victoire, il égalerait le record pour un quarterback, que partagent les monuments de la NFL que sont Joe Montana et Terry Bradshaw.
"Encore quelque chose à prouver"
Les Giants, qui sont les derniers à avoir battu les "Pats" (24-20 en novembre), ne sont
![Brady à l'occasion de remporter un 4e Superbowl et d'égaler ainsi Joe Montana et Terry Bradshaw. [KEYSTONE - Tannen Maury]](https://img.rts.ch/articles/2012/image/dyb057-27908029.image?mw=1280 "Brady à l'occasion de remporter un 4e Superbowl et d'égaler ainsi Joe Montana et Terry Bradshaw. [KEYSTONE - Tannen Maury]")
toutefois jamais aussi forts que quand ils avancent avec un vent de face. Laissés pour mort après quatre défaites de rang, ils se sont qualifiés in extremis pour les playoff. Mais depuis, ils ont écarté Atlanta, Green Bay (champion en titre) et San Francisco pour créer la surprise.
"Personne ne nous donnait une chance (en playoff) et ça a décuplé notre motivation. On a encore quelque chose à prouver", affirme Eli Manning, le quarterback qui avait crucifié les "Pats" en 2008, imitant son grand frère Peyton, vainqueur du Superbowl avec les Colts d'Indianapolis un an avant.
Les Patriots ont l'attaque qui gagne le plus de terrain en NFL mais ont presque la plus mauvaise défense contre les passes adverses. Une faiblesse que pourrait exploiter Manning avec ses receveurs Victor Cruz et Hakeem Nicks.
Les "gros" devraient être décisifs
Selon les spécialistes, les hommes clés de cette 46e édition ne seront pas les
quarterbacks, aussi médiatiques soient-ils, mais les cinq "gros" (140 kg minimum) qui les protègent, les membres de la ligne d'attaque. Ces joueurs, souvent méconnus et qui ne touchent jamais le ballon, doivent empêcher les défenseurs adverses de plaquer leur quarterback, de façon à ce qu'il soit libre de ses mouvements et effectue des passes de qualité.
Etant donné que les deux quarterbacks en présence font partie de la crème de la crème en NFL, l'équipe qui protégera le mieux sa vedette aura l'avantage. C'est ce qu'explique le joueur de la première ligne défensive des Giants, Chris Canty, qui va être chargé d'aller embêter Brady: "Ce sera une question de coeur et d'engagement. C'est celui qui en voudra le plus, qui sera prêt à se battre le plus fort pour ce petit yard supplémentaire qui l'emportera. Ce ne sera peut-être pas joli, pas technique. Juste se mettre en ligne et se battre."
si/fayet
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Un Jamaïcain, un Roumain et un Allemand
Dans l'environnement très mondialisé des sports professionnels aux Etats-Unis, le football fait figure de bastion d'une certain "américanité" mais un Allemand, un Jamaïcain et un Roumain, entre autres, vont donner une touche internationale au Superbowl.
Alors que la NBA ne compte plus les arrivées de basketteurs étrangers depuis les années 90, que les hockeyeurs américains sont une minorité en NHL et que les joueurs de base-ball d'Amérique centrale, du Sud et des Caraïbes inondent la MLB depuis longtemps, le "football" reste profondément américain.
Un Jamaïcain à moitié chinois
Parmi les rares étrangers à avoir percé en NFL - ils n'étaient que 19 lors de la saison 2009 -, trois font partie de la franchise de la Nouvelle-Anglterre et fouleront la pelouse d'Indianapolis: Patrick Chung, Zoltan Mesko et de son équipier allemand Sebastian Vollmer, un bloqueur (chargé de la protection du quaterback).
"Je suis sûr que mes parents vont regarder le Superbowl et qu'ils vont penser la même chose que moi: c'est de la folie", assure Chung, défenseur jamaïcain qui a vu le jour à Kingston d'un père à moitié chinois, ce qui en fait un cas à part en NFL.
Un sacré coup de pied
Mesko est né à Timisoara, près de la frontière hongroise, dans la Roumanie communiste de Ceaucescu et y a vécu jusqu'à ce que son père gagne un visa de travail pour les Etats-Unis par tirage au sort quand il avait 11 ans. Cet ancien joueur de "soccer" est devenu punter (spécialiste des coups de pied de dégagement) par accident, au sens propre, après avoir cassé un projecteur au plafond de la salle de gym en tapant dans un ballon... L'équipe de son école l'intégra immédiatement !
Vollmer a appris en lisant
ce gaillard de 2,03 m et 143 kilos espère que sa présence au Superbowl va inciter d'autres jeunes Allemands à suivre son étonnant chemin. Ancien nageur, il a bifurqué vers le football américain à 14 ans à Düsseldorf. "Je regardais le Superbowl en direct au milieu de la nuit quand j'étais jeune, se rappelle-t-il. J'ai appris ce sport dans un livre et je me suis ensuite lancé sur un terrain." Recruté par l'Université de Houston, alors qu'il ne parlait pas anglais, après une tournée avec une sélection des meilleurs jeunes européens en 2004, le voilà sept ans plus tard sur la plus grande scène du monde.