La logique est cependant rarement respectée dans les séries finales. Seuls trois des dix derniers vainqueurs de la Coupe Stanley - Colorado en 2001, Detroit en 2002 et 2008 - ont remporté l'imposant trophée après avoir affiché le meilleur bilan de la saison régulière.
Vancouver et les Rangers sous pression
Sacrée meilleure équipe de la Ligue au terme du championnat régulier pour la deuxième année d'affilée, Vancouver avait ainsi échoué en finale l'an dernier. Les Canucks avaient subi la loi de Boston, seulement 7e de la Conférence est. La pression est à nouveau lourde sur leurs épaules, aucune équipe canadienne n'ayant triomphé depuis Montréal en 1993. Leur quart de finale face aux Los Angeles Kings s'annonce serré, mais les Cans devraient pouvoir faire la différence grâce à leur potentiel offensif.
La pression doit également être forte dans le camp des Rangers, dont les fans attendent un sacre depuis 1994. La franchise new-yorkaise peut certes s'appuyer sur l'un des meilleurs portiers de la planète (Henrik Lundqvist, 93,1 % d'arrêts en saison régulière), mais devra se méfier au 1er tour d'une équipe d'Ottawa qui n'a rien à perdre. Les Senators ont en outre remporté trois de leurs quatre duels cette saison.
Pas de doublé depuis 1998
La tâche de Boston (no 2 à l'Est) s'annonce également délicate: seules deux franchises ont signé un doublé depuis les début des années 1990, Pittsburgh (1991-1992) et Detroit (1997-1998). Les Bruins sont toujours emmenés par le MVP des derniers play-off Tim Thomas (92 % d'arrêts) et le colossal défenseur Zdeno Chara (2m06, 116 kg). Mais la franchise du Massachusetts n'a enlevé qu'un seul de ses quatre face-à-face avec son premier adversaire, Washington, dans le championnat régulier.
Tête de série no 2 à l'Ouest, St. Louis est LA grande surprise de la saison. Les Blues ont pu compter sur deux gardiens en état de grâce, Brian Elliott (94 % d'arrêts, 9 blanchissages) et Jaroslav Halak (92,6 % d'arrêts, 6 "shutouts"). Le manque d'expérience de la franchise du Missouri, qui n'a pas gagné de série depuis 2002, pourrait se payer cash dans ces play-off. St. Louis paraît cependant à l'abri d'une mauvaise surprise au 1er tour face à San Jose, battu à quatre reprises en quatre confrontations.
Une série qui sent la poudre
L'équipe à battre pourrait bien être le vainqueur de la série la plus attendue, Pittsburgh (no 4 à l'Est) - Philadelphia (no 5). Les Penguins peuvent compter sur la superstar Sidney Crosby, de retour aux affaires après une longue pause forcée, et sur le meilleur compteur de la saison Evgeni Malkin (109 points). Sacrés en 2009, ils possèdent une culture de la gagne que n'ont pas les Flyers, en attente d'un titre depuis une éternité (1975). Reste que Philadelphie s'est imposé quatre fois sur six en saison régulière.
La même rage de vaincre est présente à Detroit (no 5 à l'Ouest), franchise la plus titrée des vingt dernières années (4 Coupes Stanley depuis 1997). Son duel face aux Predators de Roman Josi s'annonce toutefois indécis. Nashville possède le meilleur jeu de puissance de la Ligue, alors que Detroit compte sur l'expérience de joueurs comme Nicklas Lidström (41 ans) ou Pavel Datsyuk (33) pour briller. Les deux équipes ont par ailleurs fêté chacune trois succès en saison régulière.
Brodeur pour un "happy end" ?
Les affiches les moins spectaculaires devraient être celles opposant les troisièmes aux sixièmes. Les Phoenix Coyotes (nos 3 à l'Ouest), qui n'ont pas gagné la moindre série depuis que la franchise a quitté Winnipeg en 1996, défient le vainqueur de la Coupe Stanley 2010 Chicago. Avantage aux Blackhawks, dont la force de frappe supérieure sera encore plus difficile à contrer en raison du retour de leur attaquant-vedette Jonathan Toews.
Têtes de série no 3 à l'Est, les Florida Panthers ne partent pas non plus favoris dans le quart de finale de Conférence qui les opposent aux Devils. La franchise du New Jersey affiche la plus belle série parmi les seize équipes qualifiées, avec six victoires d'affilée pour conclure la saison régulière. Ilya Kovalchuk (83 points) et Cie rêvent d'offrir une quatrième Coupe Stanley au légendaire gardien Martin Brodeur (39 ans), qui pourrait bien mettre un terme à une carrière entamée il y a 20 ans sous le maillot des Devils.
si/fayet
Les Predators affichent le meilleur rendement
Nashville affiche le meilleur rendement de la saison régulière de NHL selon une étude canadienne. La franchise du Bernois Roman Josi occupe la tête d'un classement établi en fonctions des dollars investis dans les salaires, avec 2,02 points de moyenne pour chaque million de dollars dépensé.
Les Predators ont terminé la saison régulière avec 104 points, soit le cinquième meilleur total de la Ligue. Deuxième meilleure équipe de NHL avec 109 points conquis, les Blues de St. Louis occupent la deuxième place de ce classement avec 1,99 point amassé par million dépensé.
Cancre de la NHL avec 65 points glanés en 82 matches, les Blue Jackets de Columbus ont obtenu la pire moyenne de l'étude avec 1,06 point. Les Canadiens de Montréal, derniers de la Conférence est avec 78 points, ont terminé au 28e et antépénultième rang avec une moyenne de 1,25 point par million dépensé.
L'étude tient compte des dépenses réelles en salaires, et non de la somme officiellement avancée en fonction du plafond salarial imposé par la NHL. Le "salary cap" était fixé à 64,3 millions de dollars cette saison.
Premier tour des playoff
Conférence Est:
New York Rangers (N.1) - Ottawa Senators (N.8)
Boston Bruins (N.2) - Washington Capitals (N.7)
Florida Panthers (N.3) - New Jersey Devils (N.6)
Pittsburgh Penguins (N.4) - Philadelphia Flyers (N.5)
Conférence Ouest:
Vancouver Canucks (N.1) - Los Angeles Kings (N.8)
Saint-Louis Blues (N.2) - San Jose Sharks (N.7)
Phoenix Coyotes (N.3) - Chicago Blackhawks (N.6)
Nashville Predators (N.4) - Detroit Red Wings (N.5)