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Michael Jordan fête son demi-siècle

"His Airness" a conquis six titres de champion NBA avec les Chicago Bulls et deux médailles d'or olympique avec la "Dream Team". [Kai Foersterling]
"His Airness" a conquis six titres de champion NBA avec les Chicago Bulls et deux médailles d'or olympique avec la "Dream Team". - [Kai Foersterling]
Michael Jordan fête dimanche ses cinquante ans et, dix ans après son dernier match, la NBA profite encore de son héritage en or massif. "MJ" est considéré comme le meilleur joueur de l'histoire grâce à ses innombrables exploits sur les terrains, mais aussi parce qu'il a été la graine qui a fait germer la NBA moderne.

Avant lui, des joueurs légendaires ont amassé plus de titres (Bill Russell), marqué plus de points (Kareem Abdul Jabbar) ou combiné des statistiques plus retentissantes (Oscar Robertson, Wilt Chamberlain) mais aucun d'eux n'est pour autant devenu le "Greatest of All Time" car aucun n'a autant changé la face de la NBA.

Un avènement profitable

Même si certains estiment que LeBron James peut un jour le déloger de ce trône, Jordan semble pouvoir dormir sur ses deux oreilles. "C'est simple", assure l'arrière de Miami Dwyane Wade, coéquipier de James. "Il n'y aura jamais un autre Michael Jordan."

L'avènement de Jordan au tournant des années 90 a coïncidé avec le début de la reconnaissance internationale de la NBA, à son explosion médiatique et à sa prospérité avec l'apparition de sponsors comme Nike, dont la marque de chaussures Air Jordan est un empire toujours très profitable.

Les exploits de Michael Jordan

Fixé dans les mémoires

"Michael Jordan a eu une énorme influence sur moi", assure le Français Tony Parker, qui avait dix ans quand Jordan et la "Dream Team" ont fait sensation lors des JO 1992 à Barcelone. "En grandissant, je le regardais jouer tout le temps. Il a été un exemple, une idole. Pour moi c'est le meilleur joueur de tous les temps. Il avait cette rage, cette volonté de tout gagner et c'est sans doute ce que j'aime le plus chez lui."

Des dizaines de clichés de Jordan sont fixés dans la mémoire de millions de fans: ses 63 points contre Boston en play-off en 1986, son dunk gagnant au Slam Dunk Contest du All Star Game en 1988, ses larmes après son premier titre NBA, l'annonce abrupte de sa retraite en 1993 après la mort de son père, le shoot devant Bryon Russell pour gagner son dernier titre en 1998...

"Un jour..."

Sa férocité légendaire, son obsession de la victoire et ses actions hors du commun, langue pendante, en ont fait un joueur inspirant la peur et ont façonné sa légende, dûment alimentée par les livres, les films et les spots de pub à sa gloire.

Certains fans espèrent qu'il mette à exécution ses paroles de 2009, quand il a fait son entrée au Hall of Fame: "Un jour vous lèverez peut-être la tête et vous verrez que je rejoue au basket à 50 ans."

agences/lper

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Une suite difficile

Son après-carrière n'a pas vraiment une douce saveur pour Jordan au niveau professionnel: il vit l'échec dans son job de propriétaire de franchise. Après s'être fait les dents sans succès comme dirigeant à Washington, Jordan a acheté les Charlotte Bobcats, le club de son Etat natal, la Caroline du Nord. Mais son nom et son expérience n'ont pas suffi à bâtir une nouvelle dynastie. Les Bobcats ont fini la saison passée avec le plus mauvais pourcentage de victoires de l'histoire de la Ligue (10,6%).