Pour suivre la très attendue finale de la Ligue nationale de football (NFL) à San Francisco, les tickets les moins chers valaient 850 dollars lorsqu'ils ont été émis.
A quelques jours de l'événement, le prix minimum avait grimpé à 3'000 dollars environ, selon la plateforme de revente StubHub.
Le diffuseur du Super Bowl, CBS, met chaque année 3,1 milliards de dollars sur la table, avec deux autres grandes chaînes gratuites, NBC et Fox.
Les annonceurs qui veulent être de la fête ont eux déboursé 5 millions de dollars en moyenne pour un spot de trente secondes, selon le directeur général de CBS, Leslie Moonves, des tarifs qui ont plus que doublé depuis 2007.
Le navire amiral de la NFL, qui devrait être regardé aux Etats-Unis dimanche par 189 millions de téléspectateurs environ selon une étude de la Fédération nationale des commerçants (NRF), n'a d'égal que la finale de la Coupe du monde de football.
afp/adav
Le Super Bowl populaire malgré les scandales
En 2014, la NFL a réalisé 12 milliards de dollars de chiffre d'affaires, soit plus que les recettes combinées de la Ligue nord-américaine de basket (NBA), la Ligue des champions et le Championnat d'Angleterre de football, trois exemples de réussite financière.
Paradoxe, la NFL tutoie les étoiles alors qu'elle a fait face à une série d'événements défavorables pour son image ces dernières années. Plusieurs de ses joueurs ont eu, en 2014, maille à partir avec la justice pour des affaires de violences conjugales.
Il y a tout juste un an a éclaté le "Deflategate" dans lequel était impliquée la star Tom Brady: le quarterback des New England Patriots est accusé d'avoir demandé que les ballons soient sous-gonflés pour faciliter ses passes.
Beaucoup plus grave, la NFL fait face aux révélations concernant l'épidémie d'encéphalopathies traumatiques chroniques (ETC) dont souffrent beaucoup de ses joueurs après leur carrière sportive, conséquences de chocs très violents à répétition.
Pour autant, ces scandales n'ont en rien atténué la popularité du Super Bowl.
Le match en chiffres
- A 39 ans, Peyton Manning, le très respecté quarterback de Denver, peut devenir le joueur le plus âgé de l'histoire à son poste à remporter le Super Bowl.
- Il s'agira seulement du quatrième affrontement entre Denver et Carolina, duel qui a toujours tourné en faveur des Broncos.
- Denver va disputer pour la huitième fois de son histoire le Super Bowl, égalant ainsi le record de participations, codétenu par New England, Pittsburgh et Dallas. Ils se sont imposés à deux reprises (1997, 1998).
- Carolina, équipe créée en 1995, n'a jamais remporté le Super Bowl, comme 12 autres équipes de NFL.
Les "à-côtés" en chiffres
- Le prix moyen d'un billet pour assister au Super Bowl 50 est de 6'008 dollars, soit une hausse de 17% par rapport à 2015. Les sièges les mieux placés se négocient à plus de 25'000 dollars. Le Levi's Stadium a une capacité de 68'500 places avec des loges louées 350'000 dollars pour le Super Bowl, boissons et petits-fours inclus.
- Quelque 114,4 millions de téléspectateurs en moyenne ont regardé le Super Bowl 2015, du jamais vu dans l'histoire de l'événement, avec une part de marché de 47,5%.
- Le spot de publicité de 30 secondes à la télévision s'est négocié à 5 millions de dollars et un total de 400 millions de dollars devraient être dépensés en publicité lors de la journée. Seule la cérémonie des Oscars dépasse le Super Bowl à la télévision américaine en terme de budget publicité.
- 4,2 milliards de dollars vont être dépensés en paris sur le match, selon l'Association américaine des paris, soit une progression de 8% sur un an. Les bookmakers et parieurs privilégient largement Carolina.
- 1,3 milliard d'ailes de poulet, les fameux "chicken wings", 14'500 tonnes de chips et 3'600 tonnes de guacamole seront dévorés dimanche dans l'ensemble des Etats-Unis.
- 1,5 million d'Américains devraient prendre un jour de congé maladie lundi au lendemain du Super Bowl, parfois très arrosé en famille et/ou entre amis.