Confiné comme les 32 autres skippers de l'épreuve, Alan Roura attend avec impatience de retrouver son bateau pour se lancer à la conquête des océans. Son objectif est de parcourir le globe en 80 jours. Il avait mis 105 jours lors de sa 1re participation en 2016.
Le marin de Versoix profite de ces derniers instants sur la terre ferme pour consulter les prévisions météo et vérifier son matériel. "Il ne faut pas oublier des choses simples comme les bouteilles de gaz, le briquet pour le réchaud et la brosse à dents (rires)", souligne Roura. "Je pars avec 90 jours de nourriture. On compte deux repas par jour dans l'Atlantique et trois dans le Sud où il fait plus froid".
"J'espère que le public comprendra"
Cette année, il n'y aura pas autant d'effervescence pour le grand départ. Celui-ci se fera à huis clos en raison du coronavirus. "Je pense que nous avons pour mission de faire rêver les gens dans ces temps compliqués. J'espère que le public comprendra que l'on fasse cette course. On a aussi des entreprises à faire tourner", relève le navigateur de 27 ans.
"Le but est de faire une jolie course et de revenir pour la prochaine édition en 2024 avec un nouveau bateau". Pour viser la victoire, l'argent reste le nerf de la guerre. "La plupart des marins sont des gens normaux avec des petits salaires. En 2016, j'avais dû vendre ma moto sur le parking afin de payer la place d'amarrage pour mon 1er bateau", sourit Alan Roura.
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