Ce seront 33 embarcations, dont 6 pilotées par des femmes, qui se lanceront à l'assaut du globe en solitaire, sans escale et sans assistance. En théorie du moins, puisque tous les participants doivent se soumettre à un test négatif au Covid-19 pour se lancer à travers les océans. Les mers du sud sont suffisamment demandeuses pour ne pas y ajouter une infection.
Par la force des choses, ce Vendée Globe est un peu différent des autres: pas de spectateurs au départ, là où on en compte environ 350'000 en temps normal, et donc pas de parade dans le chenal des Sables d'Olonne.
Alan Roura seul Suisse en lice
Pour le reste, en revanche, tout est similaire. La planète n'a pas changé: de Vendée, il s'agira de foncer vers le Cap de Bonne Espérance, en évitant ou en résistant aux multiples difficultés qui se présenteront (l'anticyclone des Açores, le "Pot au Noir", l'anticyclone de Sainte-Hélène). Puis de traverser le Pacifique Sud jusqu'au Cap Horn et de remonter vers le point de départ.
"On peut avoir une édition record", évoque Alan Roura, seul Suisse en lice, à la lumière de la préparation hyper minutieuse à laquelle s'attachent désormais tous les concurrents. "Mais c'est dur de dégager un favori, ça ne veut pas dire grand-chose. Pour gagner, il faut plus de chance. Les meilleurs sur le papier vont tirer plus fort pour aller plus vite, et donc prendre plus de risques."
ats/adav
Pas d'ancien vainqueur au départ
La route est simple, le défi autrement plus important. On parle de trois mois en mer. Moins pour les meilleurs (le record de l'épreuve de 74 jours, réalisé par Armel Le Cléac'h en 2017), plus pour ceux qui parviendront à le terminer. Car en huit éditions, le Vendée Globe a laissé partir 167 bateaux, mais seuls 89 sont arrivés à bon port. Les casses font partie du jeu.
Sur cette édition, il n'y a aucun ancien vainqueur au départ. Reste que le Britannique Alex Thomson sur Hugo Boss, probablement le bateau le plus rapide de la flotte, apparaît comme un prétendant de choix, lui qui avait terminé deuxième il y a quatre ans. Mais la mer aura son mot à dire dans la désignation de l'élu.