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La classe des monocoques a le vent en poupe

Dominique Wawre et son monocoque Temenos au Vendée Globe.
Dominique Wawre et son monocoque Temenos au Vendée Globe.
Alors que la classe des multicoques tend à se noyer gentiment, celle des monocoques 60 pieds open (IMOCA) attire tous les regards. La preuve avec le Vendée Globe.

Les monocoques qui participent au Vendée Globe, course autour du
monde en solitaire sans escale et sans assistance, prolifèrent et
intéressent de plus en plus de partenaires. Au moment où la classe
des grands multicoques (ORMA) se noie doucement, la classe IMOCA
(monocoques de 60 pieds) profite d'une dynamique extraordinaire
pour se développer.



Si l'on devait désigner un indice de la santé de la classe IMOCA
(acronyme anglais signifiant Association internationale de la
classe des monocoques 60 pieds Open), le Vendée Globe serait le
parfait lauréat.

Des limites bientôt atteintes

L'épreuve, partie le 9 novembre dernier des Sables d'Olonne,
représente pour beaucoup de skippers l'aventure ultime, le
challenge le plus ardu, la course la plus difficile au monde.
Pourtant le nombre de participants a encore augmenté cette année,
en atteignant la limite de 30. Sur les pontons des Sables d'Olonne,
la place vient en effet à manquer et si la classe devait continuer
à s'agrandir, les infrastructures du port vendéen devraient être
élargies.



Autre indicateur de la forme étincelante de la famille des 60
pieds Open, 20 bateaux ont été spécialement construits en vue de ce
tour du monde.

Une classe ouverte

Le fait que la classe soit "Open" - les constructeurs disposent
d'une grande marge de manoeuvre lors de l'élaboration des bateaux -
constitue sans doute une des raisons de son succès. Même si la
longueur de 60 pieds (18m28) est imposée, tout comme les 4,5m de
tirant d'eau, d'autres paramètres permettent de prendre des options
radicales.



Les mâts sont également au centre des préoccupations des équipes.
Plusieurs solutions s'offrent aux skippers tant dans la structure
(mât aile ou mât traditionnel, rotatif ou fixe) que dans la hauteur
(entre 25 et 30m). Les voiles peuvent également prendre des formes
légèrement différentes, ceci afin de gagner en portance.

UN CHAMPIONNAT APPRECIE DES SUISSES



La classe IMOCA, c'est aussi un championnat du monde disputé tous
les ans. Depuis sa naissance en 2001, les Suisses y ont
régulièrement fait bonne figure. Bernard Stamm l'a d'ailleurs
remporté à deux reprises. D'abord en 2003, puis en 2007, en
devançant de dix points le Genevois Dominique Wavre.



Si les courses comme le Vendée Globe n'ont lieu que tous les
quatre ans, la fréquence des autres épreuves offrent chaque année
un programme de championnat différent.



Trois types de courses se côtoient: les tours du monde (Vendée
Globe, Barcelona World Race et Velux 5 Oceans), les
transatlantiques (Route du Rhum, Transat Jacques Vabre notamment)
et les plus courtes (Rolex Fastnet, Calais Round Britain).



La formule actuelle du championnat convainc de plus en plus de
skippers. En 2007, 29 navigateurs s'étaient affrontés alors que
cette année, ils sont 34. Le classement provisoire de l'édition
2008, avant le départ des Sables d'Olonne il y a trois semaines,
voyait trois Français en tête: Yann Eliès (Generali/92 points),
Marc Guillemot (Safran/88 pts) et Loïck Peyron (Gitana Eighty/82
pts). Dominique Wavre occupe la quatrième place sur Temenos II (82
points).



si/dbu

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Vendée Globe: classement (01.12 à 11h00)

1. Sébastien Josse FRA (BT)à 18'979 milles
.
2. Loïc Peyron FRA (Gitana Eighty)+ 26,4 milles
.
3. Yann Eliès FRA (Generali)+47,7 milles

Puis les Suisses:
12. Dominique Wavre SUI (Temenos II)+225,0 milles
.
19. Bernard Stamm SUI (Cheminées Poujoulat) +704,1 milles