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Coup d'envoi du slalom entre les icebergs

Pour Stamm et Cie, il faut désormais éviter les "glaçons".
Pour Stamm et Cie, il faut désormais éviter les "glaçons".
Les concurrents du Vendée Globe s'apprêtent à franchir la première porte "obligatoire" du grand sud. A partir de là, il s'agira de tenter d'éviter les icebergs...

Les leaders du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans
escale, devraient atteindre mercredi ce qu'ils appellent la "porte
des glaces", premier passage imposé par l'organisation pour leur
interdire de descendre trop au sud s'exposer aux dangers des
icebergs.



En 2004, Sébastien Josse s'était fait une frayeur en heurtant un
"growler", un bloc de glace dérivant entre l'Antarctique et la
Tasmanie, par 53°46 de latitude sud.

Des lignes horizontales sur la carte

La fonte des glaces s'accélérant, le risque de mauvaises
rencontres a encore augmenté et les organisateurs du Vendée Globe
ont placé cette année huit "portes", censées maintenir les bateaux
loin des zones les plus dangereuses. Sept de ces portes, qui
évidemment ne sont pas matérialisées sur l'eau, sont de simples
lignes horizontales sur la carte, positionnées par GPS. Les
skippeurs doivent obligatoirement soit les couper soit les
contourner par le nord. La huitième est l'île Heard, dans le
Pacifique, qu'il faudra laisser à tribord (droite).



Les coureurs cinglent actuellement vent arrière vers la première
de ces portes, située dans l'Atlantique, au sud-ouest du cap de
Bonne-Espérance. Ils l'ont rebaptisée la "porte des glaces", car
elle marque symboliquement l'entrée dans le mythique grand sud,
domaine des albatros, des houles géantes et du froid permanent.

Système de repérage des glaces dérivantes

Depuis la dernière édition de la course, les mesures de sécurité
ont évolué: "En 2004, nous avions déjà les radars embarqués,
qui permettaient de repérer les icebergs les plus gros"
, se
souvient Vincent Riou (PRB), vainqueur: "Cette fois,
l'organisation met à notre service un système de repérage des
glaces dérivantes par satellite"
.



Cinq icebergs ont déjà été signalés aux coureurs, dont quelques
mastodontes de 450 mètres dérivant autour du 47e sud, 350 milles
sous la fameuse porte. "Mais avec le réchauffement climatique,
on trouve maintenant des glaces dans des eaux à 6 degrés, très loin
au nord"
, constate Riou: "A ces températures, un glaçon de
100 mètres de long se transforme en growler en quelques jours. Ces
growlers représentent le plus grand danger, car ils sont
indétectables et quasi invisibles"
.

Une caméra thermique pour Riou

Riou a placé en tête de mât une caméra thermique, qui analyse la
température de l'eau plusieurs centaines de mètres devant l'étrave
et "prévient" l'ordinateur de bord en cas de refroidissement
brutal. Malgré tout, la meilleure assurance contre les chocs reste
la veille permanente.



Les coureurs du Vendée Globe savent qu'ils entrent dans le grand
sud dans la phase la plus épuisante du voyage. Pour un mois
environ, jusqu'au Cap Horn.



afp/dbu

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Artemis heurte un cétacé

S'il a évité, jusque-là, les icebergs, Jonny Malbon n'en a pas moins fait une première rencontre fortuite. Le Britannique, qui dispute son premier Vendée Globe, a en effet heurté un cétacé, vraisemblablement une baleine, alors qu'il naviguait à 15 noeuds.

Son bateau, Artemis, s'est "arrêté net", a-t-il écrit à la direction de course. "Jusqu'à ce que l'animal puisse s'extirper de la dérive. Ma dérive tribord est sérieusement endommagée, mais le puits de dérive est intact", écrit-il encore.

Malbon continue néanmois la course et fera "un point complet sur le bateau par la suite".

Vendée Globe: classement (02.12 à 11h00)

1. Sébastien Josse FRA (BT)à 18'656 milles
.
2. Yann Eliès FRA (Generali)+ 40,8 milles
.
3. Loïc Peyron FRA (Gitana Eighty)+61,4 milles

Puis les Suisses:
12. Dominique Wavre SUI (Temenos II)+218,5 milles
.
17. Bernard Stamm SUI (Cheminées Poujoulat) +736,3 milles