Le Français Loïck Peyron démâte et abandonne

Le Baulois, qui a démâté mercredi dans l'Océan indien, a raconté
l'avarie avec calme et philosophie, assurant qu'il y avait
"plus malheureux que (lui)". "J'étais à
l'intérieur, et puis un grand bruit. Un grand bruit comme ça, avec
une sensation aussi violente, je savais que c'était le mât", a
raconté le skippeur, contacté par l'organisation de la course
quelques heures après son avarie.



"Je suis sorti immédiatement, tout était un peu écroulé, le
mât en plusieurs parties, la bôme sur le pont, toutes les voiles
dans l'eau, et puis voilà, c'est tout, c'est tout simple, c'est
rapide. Ca fait un peu mal". Peyron n'avait pas encore décidé
de sa route lors de ce contact radio, mais il envisageait de partir
vers le nord, l'Afrique du Sud ou Madagascar, à 1.600 milles (2950
km), et ensuite de solliciter un remorquage.

Peyron s'en sort indemne

Peyron a confirmé qu'il était indemne, et que la structure de
son bateau n'était pas endommagée. Longtemps en tête de la course,
et troisième au moment de son abandon, il s'est surtout dit désolé
pour l'équipe à terre et pour le groupe Rothschild, qui a
accompagné son projet depuis des mois.



"En général, on pense beaucoup plus fort à ceux grâce à qui on
est sur l'eau quand on a un problème que quand tout va bien. Je
pense à tout le monde en ce moment", a-t-il déclaré. "Mais
bon, il y a plus malheureux que moi", a lancé le Baulois pour
clore la conversation, annonçant son intention de monter un
gréement de fortune avant la tombée de la nuit, pour pouvoir de
nouveau manoeuvrer son bateau.



afp/tou