Desjoyeaux avait cassé un safran à Noël

Michel Desjoyeaux (Foncia), toujours en tête du Vendée Globe, a
finalement livré son secret: l'avarie mystérieuse qui a failli lui
faire abandonner la course le jour de Noël était bien celle d'un
safran.



Il s'agit du safran bâbord, qui a eu une défaillance
«consécutivement à un choc avec une vague». Desjoyeaux a
exposé avec forces détails les circonstances à la fois de l'avarie,
de sa découverte et de la réparation de fortune qu'il avait
entrepris pour poursuivre la course autour du monde en monocoque à
la voile en solitaire sans escale et sans assistance.

"Je suis passé à côté d'une catastrophe"

«J'ai le sentiment d'être passé à côté d'une
catastrophe», a admis le leader français du Vendée Globe, qui
navigue en première position depuis le 16 décembre. «Même si
dans l'action on n'a pas peur, elle vient rétrospectivement, quand
on a réglé le problème. Un bateau, sans safran c'est comme une
voiture sans direction: point de salut.»



Pour la course, Desjoyeaux précédait toujours dans l'ordre Roland
Jourdain (Veolia Environnement) et Armel Le Cléac'h (Brit Air). Les
écarts entre les 3 marins restent toujours stables, de l'ordre de
500 milles entre premier et deuxième et 1000 milles entre deuxième
et troisième.



Globalement, ce lundi soir, ce devait être l'empannage final pour
Desjoyeaux avec deux options de route, le cap Finisterre (Esp), ou
au large de l'Irlande.



si/dbu