Alinghi a officiellement pris ses quartiers à Ras Al Khaimah,
Emirats Arabes Unis. Le defender genevois de la Coupe de l'America
a ainsi lancé le sprint final de sa campagne de préparation, sur le
lieu qu'il a désigné comme étant le théâtre de la 33e édition de la
plus vieille compétition sportive au monde. Mais qui reste menacée
par l'opposition du Challenger BMW Oracle.
Comme on pouvait s'y attendre, les travaux - l'investissement
total s'élève à quelque 120 millions de dollars - ont été menés
tambour battant par les autorités émiraties, dans un pays qui a
notamment vu Dubaï devenir une des villes les plus luxueuses et
extravagantes au monde. D'ailleurs, la base d'Alinghi, installée
sur une île artificielle de 11'000 m2 au coeur du lagon de Ras Al
Khaimah, est presque totalement achevée. Et l'emplacement de la
future base de BMW Oracle est déjà prêt à recevoir les
installations nécessaires.
"Cette équipe est magnifique"
«Dès qu'Oracle aura décidé de venir, la mise sur pied de sa
base ne prendra que deux semaines», assure le Docteur Khater
Massaad, directeur général de RAK Investment Authority, société
chargée par le pouvoir d'organiser l'événement. Frère du Cheik Saud
Bin Saqr Al Qasimi à la tête de l'Emirat, le Cheik Omar Bin Saqr Al
Qasimi a lui préféré exprimer sa joie d'accueillir la Cup.
«Alinghi a rendu réel le rêve de Ras Al Khaimah. Voir une si
belle équipe régater ici est magnifique.»
si/tai
Bertarelli: "affrontons-nous sur l'eau!"
Répondant aux questions concernant le septième recours déposé en justice par Oracle concernant le lieu choisi par le defender, Ernesto Bertarelli a joué la carte du compétiteur. «Allez maintenant, on arrête et on s'affronte sur l'eau! Nous avons un accord avec les autorités de RAK. Si Oracle ne veut pas venir, d'autres équipes seront ravies de nous rejoindre.» Mais ce ne serait pas pour la Cup, le syndicat américain ayant été désigné challenger par la Cour de New York.
De manière plus légère, le boss d'Alinghi a par ailleurs avoué sa «jalousie» envers ses employés et coéquipiers, qui ont pu naviguer pour la première fois dans le Golfe Persique avec le nouveau catamaran vendredi, tandis que l'ancien propriétaire de Serono n'était pas encore sur place. Une frustration rapidement oubliée quelques instants plus tard, au large de RAK, à la barre du magnifique Alinghi 5.