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Un nouveau défi pour Dominique Wavre

Dominique Wavre à l'arrêt en Nouvelle-Zélande
Un nouveau défi pour Dominique Wavre et Tenemos
Une course inédite à la voile -autour du monde et sans escale- sera lancée dimanche de Barcelone. Dominique Wavre et sa compagne Michèle Paret de la partie.

Lorsque l'idée avait été émise, elle avait séduit beaucoup de
navigateurs, surtout ceux qui envisageaient de courir le Vendée
Globe (course autour du monde en monocoque, sans escale et sans
assistance, avec départ et arrivée aux Sables-d'Olonne). Ils
voyaient là une excellente manière de découvrir in situ les mers du
sud.

Barcelone-Barcelone, en passant par trois caps

La Barcelone World Race accueillera donc bateaux neufs et
bateaux éprouvés, ainsi que skippers du Vendée Globe et néophytes
des mers du sud en solitaire. Au programme, sortie et retour de la
Méditerranée par Gibraltar, tour du monde en passant par 3 caps
(Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn), avec étape obligée dans
l'isthme de Wellington (Nouvelle-Zélande).



Avec un tel parcours, la flotte française constitue à la fois le
gros des forces et figure parmi les favoris. Un bateau neuf comme
PRB, mené par le vainqueur du dernier Vendée Globe, Vincent Riou,
en duo avec le 5e de cette même course, Sébastien Josse, ne peut
que forcer le respect, même lorsque l'on s'appelle Roland Jourdain
(Veolia), 3e de l'avant-dernier Vendée Globe et auteur de la
meilleure traversée de l'océan Indien du dernier Vendée Globe avant
d'abandonner sur avarie de quille. Jourdain prendra le départ à
bord de son plan Lombard 2004 avec son camarade d'école de voile
Jean-Luc Nélias, néophyte des mers du sud.

Et les autres...

Viennent ensuite: Temenos (un plan Owen Clarke 2006), du Suisse
Dominique Wavre (4e du dernier Vendée Globe), aligné avec sa
compagne Michèle Paret, Paprec-Virbac (plan Farr 2007), de Jean
Pierre Dick (7e du dernier Vendée Globe) et de l'Irlandais Damian
Foxall, Hugo Boss (plan Finot-Conq 2007), du Britannique Alex
Thomson et de l'Australien Andrew Cape et Delta Dore (plan Farr
2006), de Jérémie Beyou -novice autour du monde et des mers du sud-
et de l'expérimenté Sidney Gavignet, vainqueur de la dernière Volvo
(course autour du monde en équipage avec escales).



si/dbu

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Barcelona World Race, le mode d'emploi

"Nous avons voulu faire une course différente du Vendée Globe, qui permette à des bateaux et des skippeurs de faire le tour du monde même s'ils ont des ennuis", explique Mark Turner, l'un des créateurs de l'épreuve. "Au départ nous ne voulions appliquer les pénalités qu'à partir de l'Australie, et à notre dernière réunion, nous nous sommes aperçus que l'on pouvait envisager un arrêt à Fernando de Noronha (île brésilienne en-dessous de l'équateur). Aussi, nous avons décidé d'appliquer des pénalités de 2h pour toute halte en-dessous de l'équateur."

"Arrêts au stand"
Les conditions d'arrêt sont drastiques: il faut d'abord informer la direction de course pour recevoir une autorisation. Les équipages n'auront en outre pas le droit de défaire le plombage de l'arbre du moteur, ce qui oblige à naviguer par ses propres moyens où par une aide extérieure. A partir de l'Australie, les sanctions seront sérieusement alourdies et portées à 48h de pénalité. Cela évitera des "arrêts au stand" en Nouvelle-Zélande dans le détroit de Cook.

Autre innovation: le morcellement en secteurs chronométrés, délimités par des portes numérotées de 1 à 8. "Les temps seront pris entre chaque porte et il y aura pour chaque secteur une prime", ajoute Mark Turner. "Cela peut permettre à un bateau malheureux de gagner un secteur et de ne pas revenir sans rien."

Enfin, un changement de skipper pour raisons de santé est possible: "Bien que ce ne soit pas dans la philosophie de la course, le règlement l'a prévu. Mais il sera possible uniquement sur décision médicale", conclut Mark Turner.