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Alan Roura: "Je suis fait pour ça"

Alan Roura avait terminé le Vendée Globe 2016-2017 à la 12e place, le 20 février 2017. [Jean-Christophe Bott]
Alan Roura avait terminé le Vendée Globe 2016-2017 à la 12e place, le 20 février 2017. - [Jean-Christophe Bott]
Alan Roura a un joyau entre les mains. A la barre de l'ancien bateau d'Alex Thompson, il est un navigateur heureux et ambitieux. "Je suis fait pour ça, j'aime ça, et je fonce tête baissée", confie le skipper genevois qui participera à la Route du Rhum dès le 6 novembre à St-Malo.

"Pour être ambitieux, il faut un bon bateau, et une bonne équipe", poursuit Roura. "Ce bateau (renommé Hublot, du nom de son nouveau sponsor principal) est fait pour le Vendée Globe. Il n'est pas polyvalent. Il est facile à naviguer. C'est le bateau le plus agréable sur lequel j'ai pu naviguer depuis de nombreuses années", estime-t-il.

Le Genevois à bord de son nouveau bijou lors d'un entraînement à Lorient le 5 septembre. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Le Genevois à bord de son nouveau bijou lors d'un entraînement à Lorient le 5 septembre. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]

Alan Roura, qui s'était classé 12e d'un Vendée Globe 2016/17 dont il était à 23 ans le plus jeune participant, part forcément à chaque fois dans l'inconnu. "Je ne sais pas vraiment ce qu'il faut pour gagner le Vendée Globe. Mais c'est tellement puissant comme expérience que tu veux forcément la revivre", lâche le Genevois, pour qui la route est encore longue avant le Vendée Globe 2024/25. "Pour cette course, plus tu te prépares tôt, mieux tu seras préparé."

Sa préparation a d'ailleurs démarré dès l'acquisition de son nouveau bateau. Elle le mènera cet automne sur la Route du Rhum dès le 6 novembre à St-Malo, puis passera en 2023 par la Transat Jacques Vabre notamment.

ats/tzing

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Un travail d'équipe

"Nous devons aller chercher le meilleur de chacun. C'est ce qui nous fait grandir", lâche Alan Roura, conscient qu'il ne serait rien sans le travail de son équipe. "Tout le monde est particulièrement impliqué dans ce projet, et tout le monde veut performer", ajoute le Genevois, qui doit mettre tous les atouts de son côté avant de se retrouver seul aux commandes en mer.

La casse, un mal nécessaire

"Le but est que bateau et marin ne fassent qu'un. Il faut beaucoup de travail, beaucoup d'énergie, une bonne préparation physique et mentale, une nutrition idéale, du sommeil, une équipe soudée", énumère-t-il. "Il faut aussi un budget qui te permette de tester, de faire évoluer le bateau, de casser aussi. Casser est un gage de fiabilité future", précise-t-il. "Mieux vaut casser aujourd'hui que pendant le Vendée Globe", ajoute Alan Roura, pour qui cette course est bien l'objectif ultime. "C'est un rêve d'enfant. Petit, je me voyais toutefois disputer une seule fois cette course. Mais quand tu mets le doigt dans l'engrenage, tu te fais prendre", sourit-il.