Dominique Wavre et Bernard Stamm rentrent aux Sables

Le Vendée Globe vire au cauchemar pour les Suisses. Seulement
deux heures après le départ aux Sables-d'Olonne, le Genevois
Dominique Wavre a dû se résigner à faire demi-tour avec Temenos II
en raison de problèmes techniques. En soirée, c'est Bernard Stamm
(Cheminées Poujoulat) qui a heurté une embarcation de pêche
l'obligeant à rebrousser chemin.



Stamm était en train de préparer sa navigation à l'intérieur du
bateau quand est survenu un bris de bout-dehors (une tige à la
pointe de la coque), ont annoncé les organisateurs sur leur site
internet. Estimant que l'avarie n'était pas réparable en mer, le
marin de St-Prex a décidé de rentrer aux Sables. Il devait
rejoindre le port entre 2h et 3h du matin ce lundi. Quant à Wavre,
il s'est amarré à quai vers 17h dimanche après midi, soit quatre
heures après son départ des Sables.



«C'est une panne du boîtier informatique de gestion
d'énergie», a indiqué une porte-parole de l'équipe. «La pièce
était neuve et avait été changée il y a peu de temps, par
précaution, mais Dominique s'est aperçu qu'il ne pouvait plus
charger ses batteries, une heure avant le départ, alors qu'il était
en mer.»



Le marin a d'abord essayé de réparer à bord, avec l'aide de ses
techniciens par téléphone, avant de décider de rentrer au port. La
pièce, apportée par la route de Lorient, a été changée en début de
soirée. Temenos devait ensuite attendre la marée pour sortir du
port, son deuxième départ était prévu aux alentours de minuit.
«Me voilà avec un important handicap. J'ai les nerfs !», a
lâché Wavre.

Première dépression

Dans les premières minutes de course, l'Anglaise Dee Caffari
(Aviva) s'est illustrée mais une fois les voiles bien établies et
les bateaux aux assises bien réglées, les gros dans le sillage du
trio Vincent Riou (PRB), Sébastien Josse (BT), Jean-Pierre Dick
(Paprec-Virbac) ont pris les affaires en main. Après les premières
heures de course, les positions changeaient encore de minute en
minute et les treize premiers se tenaient en moins d'un mille (1,85
km).



Pour l'ensemble de la flotte, la principale préoccupation n'était
cependant pas d'être premier au classement mais d'être bien
positionné par rapport à la dépression attendue, qui devait arriver
dans la nuit ou lundi sur la route de la flotte. La météo annonçait
des vents nord-est de 35 noeuds (apportant du froid) avec des
pointes à 45 noeuds. Ce n'est pas si terrible que cela lorsque l'on
sait ce qui attend tous ces valeureux skippers dans les mers du
sud.



Mais en voile, la première dépression est un peu à l'image de la
première mêlée au rugby. Il vaut mieux être prêt au risque de se
faire balayer. Dimanche matin, les trente marins avaient embrassé
leurs proches une dernière fois avant de quitter le ponton des
Sables-d'Olonne, moment traditionnel mais émouvant de la
dramaturgie du Vendée Globe.



si/tou