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A 1 an de la Coupe de l'America, Alinghi continue de parfaire sa préparation

A 1 an de la Coupe de l'America, Alinghi continue de parfaire sa préparation. [Imago - Marc Graupera]
A 1 an de la Coupe de l'America, Alinghi continue de parfaire sa préparation. - [Imago - Marc Graupera]
Alinghi Red Bull Racing est dans le vif du sujet. Le défi suisse s'est confronté à ses rivaux lors de la première régate préliminaire à Vilanova, à 1 an de la Coupe de l'America.

Pour l'heure, "la clé, c'est la cohésion de l'équipage", estime Pierre-Yves Jorand, co-directeur et responsable sportif du projet. Piloter et faire fonctionner un tel bateau (réd: un AC40, long de 12 mètres) exige une coordination hors norme. C'est un peu comme si  (le champion du monde de Formule 1) Max Verstappen devait partager la conduite de sa monoplace avec 3 autres collègues."

"C'est comme si Verstappen s'occupait simplement du volant tout en ayant une personne en charge de l'accélérateur, une qui s'occupe des freins et une autre qui lui dirait où tourner. Sur notre bateau, nous avons besoin de 4 personnes qui tirent à la même corde sur un seul bolide", lâche-t-il.

"Ces quatre personnes doivent communiquer pour limiter au maximum les doutes et augmenter la cohésion", souligne Pierre-Yves Jorand. Ces régates préliminaires ne sont évidemment pas une fin en soi, d'autant plus que la Coupe de l'America se déroulera sur un bateau bien plus imposant, l'AC75 (23m de long), avec 8 marins à bord.

"La clé, c'est la cohésion sur le bateau"

"Technologiquement, il n'y aura pas grand-chose à retirer de ces régates préliminaires. En revanche, elles nous permettront de retirer des enseignements précieux notamment sur les techniques de navigation ou de mise en vol", ajoute Pierre-Yves Jorand, qui s'est confié à Keystone-ATS avant la première régate.

L'humain est pour l'heure un élément bien plus important que la technologie. "La clé, c'est la cohésion sur le bateau", confirme Yves Detrey, l'un des deux régleurs retenus pour cette première régate préliminaire avec Bryan Mettraux, aux côtés des barreurs Arnaud Psarofaghis et Maxime Bachelin.

"Nous avons tous le même bateau. C'est à nous de bien communiquer, de faire les choses justes au bon moment. Cela demande énormément de concentration. Les conditions de vent changent vite la donne et peuvent rendre la communication plus compliquée. C'est à nous d'exploiter au mieux le bateau", lâche Yves Detrey.

Un espionnage réglementé

"Nous sommes tous à armes égales. C'est donc la meilleure équipe qui gagne, et les hommes à bord qui font la différence", glisse pour sa part Lucien Cujean, régleur remplaçant pour cette première régate préliminaire. "Et c'est intéressant d'observer la concurrence, de voir comment ils fonctionnent, quelle vision des réglages ils ont."

L'espionnage de ses adversaires fait d'ailleurs partie intégrante de la compétition. Il est même clairement réglementé. "On est nombreux à suivre les régates sur les bateaux à moteur pour observer au plus près nos rivaux, pour comprendre comment ils fonctionnent", explique encore Lucien Cujean.

"C'est le grand changement par rapport à la précédente édition: le programme de reconnaissance ou d'espionnage", précise Pierre-Yves Jorand. "On a deux personnes qui sont accrochées à nos basques pour nous filmer, nous observer, nous interviewer, et les informations sont distribuées aux autres équipes."

"Rassurez-vous, on reçoit aussi les informations concernant les autres équipes. Mais le côté secret est toujours bien présent", nuance Pierre-Yves Jorand. "On essaie d'avancer dans notre programme de développement sans trop en montrer. Quand on a une nouvelle pièce, on essaie d'être le plus discret possible."

La Coupe en tête

Alors qu'une autre régate préliminaire avec les AC40 est programmée du 29 novembre au 2 décembre à Jeddah en Arabie saoudite, les regards sont déjà tournés vers 2024. "Tout le monde a la Coupe en tête", confirme Lucien Cujean. "Dans ces régates qui comptent pour beurre, le seul intérêt est de briller à l'interne."

"Pour l'heure, avec un bateau monotype, on met le côté sportif en valeur. Mais on garde toujours à l'esprit le développement du gros bateau qui va nous permettre de régater dans un an", salive-t-il. "La Coupe de l'America a toujours été un défi de design, afin de déterminer qui crée le bateau le plus rapide."

ats/pza

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