Pour sa 1ère saison à la tête de l’équipe, l’ambitieuse Aïda Shouk (38 ans) se dit déçue mais évoque des circonstances atténuantes: les blessures à répétitions, la maladie. Sa fierté, c’est l’état d’esprit qu’elle a malgré tout su insuffler aux filles: "Elles travaillent très dur à l’entraînement. Pendant les matches, l’équipe ne lâche rien et j’aime cette attitude. Ce que je redoute toutefois à présent, c’est qu’on finisse par s’habituer à la défaite".
La coach est arrivée à Genève Volley il y a deux ans avec l’ambition d’y instaurer un état d’esprit nouveau et de participer à la relance du club. Même si les résultats font défaut, son projet avance. "On a posé les bases avec de nouvelles structures, plus professionnelles. Le staff s’est étoffé, les filles s’entraînent désormais deux fois par jour. Je sens que la mentalité a changé, c’est un grand pas en avant et les filles répondent bien. Elles manifestent l’envie de travailler fort pour s’améliorer", se réjouit Aïda Shouk, qui a baissé son temps de travail à 80% pour s’engager à Genève Volley.
"J’ai envie de poursuivre l’aventure à Genève"
Son contrat arrive à échéance à la fin de la saison et les discussions sur son avenir à Genève interviendront en temps voulu. Aïda Shouk espère poursuivre son aventure au bout du lac Léman, tout en étant consciente du contexte.
"On est limité par nos moyens financiers et la pandémie n’arrange rien, évidemment. Mais ça n’empêche pas de vouloir progresser. J’aime mon rôle de coach, même si pour mon baptême du feu j’ai un condensé de tous les soucis qu’un entraîneur peut connaître (rires). Je me suis beaucoup interrogée, mais quand je vois que mon message passe bien auprès des filles, ça me donne beaucoup d’énergie".
Steve Roth