Chênois face à la montagne Amriswil pour renouer avec son passé

Chênois a une occasion en or de renouer avec son glorieux passé. Sacré pour la dernière fois en 2012, au détriment de Lugano, les pensionnaires de Sous-Moulin n'auront cependant pas la tâche facile pour tenter de remporter un 7e titre de champion de Suisse.

Amriswil, qui bénéficie du plus gros budget du pays, a dominé de la tête et des épaules le championnat et bouclé l'exercice régulier avec 9 points d'avance sur son dauphin Chênois. Une des raisons pour expliquer ce succès: la formation thurgovienne ne compte que des professionnels dans son effectif.

La pression est clairement du côté d'Amriswil

"De notre côté, la moitié de nos joueurs travaille ou fait des études la journée", explique Jovan Djokic avant l'entraînement de mercredi soir. "Amriswil a des joueurs d'expérience de niveau international, avec notamment son passeur grec Dima Filippov ou l'attaquant autrichien Thomas Zass. Nous, on a beaucoup plus de joueurs suisses".

Selon Djokic, qui a porté les couleurs d'Amriswil de 2017 à 2020, le pression sera clairement sur les épaules adverses: "C'est une équipe qui dispose d'un budget presque 2 fois supérieur au nôtre  (le budget de la 1re équipe de Chênois s'élève à environ 250'000 francs). Cela fait 4 ans qu'elle porte l'étiquette de favorite et autant d'années qu'elle ne gagne pas le championnat...".

Reste que Chênois a perdu cette saison ses 2 duels contre Amriswil. "Nous n'avons pas trouvé la clé contre eux, mais nous sommes tout proches. A nous de passer le cap maintenant... Pour ce faire, nous devrons jouer avec énormément d'énergie et essayer de les pousser dans leurs retranchements pour voir comment ils réagissent".

Si on gagne c'est surtout parce qu'on est un groupe d'amis, on s'entend hyper bien. Cette énergie peut faire la différence

En théorie, la tactique paraît donc simple. En pratique, nul doute que l'entraîneur Ratko Pavlicevic doit encore chercher LA clé qui fera sauter le verrou de la maison thurgovienne. Une maison qu'il connaît très bien puisqu'il l'a menée au succès de 2015 à 2018, avec notamment 2 titres de champion et 3 Coupes de Suisse.

Et Djokic de conclure: "Si on gagne c'est surtout parce qu'on est un groupe d'amis, on s'entend hyper bien. Cette énergie peut faire la différence". Un groupe d'ami qui peut également compter depuis mardi sur le libero français Benjamin Diez (Paris Volley), qui remplace au pied levé l'Argentin Facundo Santucci, blessé à une clavicule il y a une semaine.

Finalement, on retrouve le Chênois de l'époque

Dans les coulisses, Stepan Abramov et le reste de l'équipe administrative ont travaillé d'arrache-pied pour remettre leur club sur la voie du succès. "Un nouveau coach est arrivé avec une nouvelle façon de travailler. Il y a eu du changement au sein du comité et au sein de l'équipe, il y a eu 6 départs et 6 arrivées... Je suis très heureux de revoir Chênois au top niveau après tant d'années de difficultés. La dernière finale remonte à 2012. Finalement, on retrouve le Chênois de l'époque."

On va titiller Amriswil qui est une grosse machine de guerre

Justement, en 2012, Stepan Abramov faisait partie des joueurs à avoir soulevé le trophée tant convoité. Avec d'autant plus de bonheur qu'en 2010 et 2011, Chênois s'était incliné en finale. "Tout joueur rêve de gagner la finale. On joue pour ça...".

Le manager de Chênois connaît donc la recette pour gagner: "Il faut tout donner, ne pas retenir les chevaux. Chaque personne compte. L'envie et le plaisir peuvent faire la différence... On va titiller maintenant Amriswil qui est une grosse machine de guerre. Notre équipe est à bloc et motivée. Qu'elle profite de chaque instant car ce n'est pas tous les jours qu'une pareille occasion se présente".

Thônex, Miguel Bao - @migbao