Sucrée, fraîche et désaltérante : les Suisses raffolent de la pastèque au point d’en consommer plus qu’ils ne mangent de melons. Mais cultiver ce fruit star de l’été exige des quantités d’eau phénoménales et pose un défi de taille aux régions productrices. Des milliers de tonnes de pastèques consommées en Suisse viennent tout droit de la province d’Almeria, dans le sud de l’Espagne, l’une des régions les plus arides d’Europe où l’état des réserves d’eau douce est critique. ABE enquête sur une culture à la limite de l’absurde.
Des pastèques venues du désert
Le coût écologique de la pastèque espagnole
Les Suisses avalent 37'000 tonnes de pastèques par an. La tendance actuelle est de consommer ce fruit même en dehors de la période estivale. Pour avancer la période de production et garnir les étals des commerces européens de février à octobre, les pastèques sont produites sous serres en hiver et au printemps, et en plein air dès le mois de juin. Les variétés préconisées actuellement par les consommateurs sont celles qui affichent le plus haut taux de sucre ainsi que celles qui ne contiennent pas de pépins, comme la pastèque douce sans pépins ou encore la mini pastèque. Reportage dans la province d’Almeria en Andalousie.
Mais la culture de ce fruit ravage les ressources d’eau de cette région déjà très aride du sud de l’Espagne. Une pénurie d’eau aggravée par les cultures sous serres développées à grande échelle depuis 40 ans, et qui épuisent progressivement les nappes phréatiques. Pour pouvoir continuer à pratiquer cette agriculture intensive économiquement essentielle pour la région, d’énormes usines de désalinisation ont été construites.
Pour les régions arides proches de la mer ou de l’océan, est-ce que la désalinisation à grande échelle est une bonne solution pour éviter de mettre en danger les réserves d’eau souterraines ? Linda Bourget en parle avec Daniel Hunkeler, professeur au centre d’hydrogéologie de l’Université de Neuchâtel.
Mais la pastèque est aussi cultivée aux portes de Genève. Reportage dans une ferme située à Meyrin, à deux pas de l’aéroport.
Graves dysfonctionnements au sein d’une assurance pour animaux
L’assurance pour animaux Epona assure 38'000 bêtes dans toute la Suisse. Depuis l’année dernière les témoignages de clients en colère se multiplient. Epona met des mois à les rembourser et ses services sont quasi injoignables. Certains propriétaires d’animaux se retrouvent pris à la gorge.
Mais que se passe-t-il chez Epona et comment expliquer ces délais de remboursement si importants ? Linda Bourget en parle avec Julie Besson, la directrice d’Epona.