L'émission du 2 octobre 2024
La fraude scientifique ne cesse d’augmenter, mettant en péril l’avancée des connaissances. Plagiat, données truquées voire inventées, images falsifiées…des articles publiés dans les revues scientifiques, où est supposée s’édifier la connaissance, sont parfois truffés de mensonges. Car, dans le domaine de la recherche scientifique, il faut publier pour exister. Et certains n’hésitent pas pour cela à truquer leurs résultats. Mais des détectives veillent. Certains s’auto-proclament « dépollueurs scientifiques ». Leur but est de nettoyer la littérature scientifique des erreurs ou fraudes qui la minent. Et ils sont toujours plus nombreux. Révoltés par le plagiat ou la manipulation de données, ces chercheurs mettent, volontairement, gratuitement et hors de leur temps de travail, leur expertise au service de ce qu’ils considèrent souvent être une mission. Et cela à leurs risques et périls. De la Suisse à la Californie, 36.9° les a rencontrés, à commencer par la plus célèbre d’entre eux, la microbiologiste Elisabeth Bik, prise publiquement pour cible par Didier Raoult lors de la pandémie de Covid car, comme de nombreux scientifiques, elle avait osé critiquer ses publications vantant les mérites de l’hydroxychloroquine. Mais il n’y a pas que les polémiques médiatisées. La fraude scientifique s’insinue aussi dans des recherches sur les traitements de maladies comme Alzheimer. Là encore, des lanceurs d’alerte sont aux aguets. Car les conséquences peuvent être dramatiques pour les patients embarqués sur des essais cliniques reposant sur des études cliniques suspectes. En « dépolluant » la littérature scientifique, ces militants de la recherche tentent à leur manière de redonner confiance à la science. La terre n’est pas plate. Mais, avec de fausses données, semblent parfois tentés de prouver le contraire.